Le Syndicat National des Journalistes Comoriens condamne les propos de Belou. Youssoufa Mohamed Ali a visé nommément les journalistes du média de serv
Syndicat National des Journalistes Comoriens (SNJC)
Communiqué N°23-002/SNJC
Le Syndicat National des Journalistes Comoriens a appris via les réseaux sociaux des propos tenus ce 19 janvier par Youssoufa Mohamed Ali, secrétaire général de la Convention pour le Renouveau des Comores. Au cours d’une conférence de presse, qu’il animait ce jeudi, le numéro 1 du parti au pouvoir, a adopté tout le long de cet exercice, un ton qui se voulait intimidant pour les journalistes et réellement inquiétant pour la liberté de la presse en Union des Comores.
Youssoufa Mohamed Ali a visé nommément les journalistes du média de service public Al-watwan. En effet, durant son intervention le SG de la CRC s’en est pris aux reporters travaillant au sein du quotidien national les intimant de ne jamais oser critiquer le pouvoir, au motif qu’ils seraient payés par "l’État".
Ce faisant, il feint d’oublier que les journalistes du premier quotidien comorien sont des agents de l’État comme tant d’autres, rémunérés grâce à l’argent du contribuable comorien.
Le Syndicat National des Journalistes Comoriens est profondément choqué qu’un ministre d’un tel rang, un délégué à la Défense, ose menacer publiquement les journalistes, même si pour cela, il égratigne au passage le Code de l’Information, adopté sous l’actuelle législature.
Cet énième dérapage du secrétaire général du parti au pouvoir, vient donner raison au Syndicat National des Journalistes Comoriens qui, à l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an, a demandé au président de la République, Azali Assoumani de rappeler à ses ministres et directeurs, qu’un média financé par l’Etat n’est pas un canard du gouvernement, encore moins une caisse de résonnance relayant de la propagande.
Le Syndicat National des Journalistes Comoriens exprime sa solidarité aux journalistes d’Al-watwan.
Le Syndicat National des Journalistes Comoriens appelle la Fédération Internationale des Journalistes, Reporters sans Frontières, l’Union de la Presse Francophone, l’Organisation des Nations Unies, l’Union Africaine, le Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel, la Confédération des Travailleuses et des Travailleurs des Comores, les organisations syndicales et patronales, les partis politiques et les citoyens Comoriens à œuvrer pour l’émergence d’une presse libre et indépendante en Union des Comores.
Moroni le 20 janvier 2023
Le bureau national du SNJC
COMMENTAIRES