Les Franco-comoriens ne pourront plus être candidats à la présidentielle aux Comores. Il faut être Comorien par filiation pour espérer diriger les Com
Comores : les binationaux ne pourront plus être candidats à la présidentielle
Aux Comores, malgré les nombreuses contestations, la loi sur l’élection du président de l’Union des Comores a été voté en plénière mercredi 28 décembre. La loi empêche désormais tous les binationaux comoriens de briguer la magistrature suprême de leur pays, sauf s'ils renoncent à détenir une autre nationalité qui n'est pas comorienne.
Il faut être Comorien par filiation pour espérer diriger les Comores un jour. C'est ce que prévoit la nouvelle loi sur l'élection présidentielle adoptée le 28 décembre. Pour ce qui est des Comoriens par naturalisation, la porte du palais présidentiel de Beit-Salam leur est définitivement fermée même s’ils venaient à renoncer à leurs autres nationalités.
Le gouvernement refuse de croire que la diaspora est mise de côté, comme l'assure Fakridine Mahamoud, ministre de l’Intérieur : « Tant qu’il n’y a pas d’exclusion de la diaspora... La diaspora peut rester en tant que telle, mais ce qu’on a dit, c'est que le candidat de la diaspora peut aller à toutes les élections. Pour l’élection présidentielle, il faut qu’il renonce à sa nationalité. Donc, il n’est pas exclu de facto, il faut qu’il renonce. »
De son côté, l’opposition ne mâche pas ses mots et dénonce un texte liberticide qui met volontairement de côté une tranche importante de la population, qui joue pourtant un rôle prépondérant dans le développement du pays.
C'est ce qu'explique Me Saïd Larifou, président du Ridja et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019 : « Ce texte, qui vise les binationaux – et particulièrement les Franco-Comoriens – est un signal très négatif. C’est...Lire la suite sur RFI
COMMENTAIRES