Mme Tisslame AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI : Communiqué de la Famille SAMBI. Nous avons appris par l'intermédiaire de ses avocats que notre père, Monsi
Communiqué de la Famille SAMBI
Le 07 novembre 2022
LA MASCARADE JUDICIAIRE CONTINUE
Nous avons appris par l'intermédiaire de ses avocats que notre père, Monsieur Ahmed ABDALLAH MOHAMED SAMBI, a été renvoyé devant une juridiction de jugement.
Après plus de 4 années et demi d'instruction, aucunes preuves tangibles n'ont été présentées par l'accusation contre lui.
Aucun compte bancaire en son nom ayant fait transiter de l'argent public détourné, aucune transaction établissant une corruption, aucune somme d'argent liquide n'a été trouvée.
L’accusation reprend simplement les propos mensongers et diffamatoires tenus par l'ancien député Dhoulkamal, qui officie désormais comme Ministre des affaires étrangères du régime en place et dont l’illégalité du rapport a été démontrée à maintes reprises.
Pire encore, d'une procédure ordinaire devant le Tribunal de Première Instance de Moroni, notre père a été renvoyé devant une juridiction d'exception, la fameuse Cour de sûreté de l'Etat.
Est-il encore nécessaire d'expliquer que cette Cour n'a aucune compétence pour juger el dossier de la citoyenneté économique, et encore moins de juger un ancien Président de la République pour Haute Trahison ?
En effet, face à l'absence totale de preuves contre notre père, où une ordonnance de non lieu aurait été la seule décision équitable, l'accusation a préféré requalifier les infractions. L'accusation parle aujourd'hui deHaute Trahison, ce qui est assimilé à un crime politique.
Or, conformément à l'article 30 de la Constitution de 2001 révisée en 2009, et à l'article 96 de la Constitution contestée de 2018, c’est à la Cour Suprême, siégeant en Haute Cour de Justice, de juger un ancien Président de la République pour Haute Trahison dans l'exercice de ses fonctions.
En procédant àce renvoi, le juge d'instruction Monsieur Elamine SAID MOHAMED, s'est autoproclamé constituant, puisqu'il a déterminé les éléments constitutifs de l’infraction de HauteTrahison à la place d’une loi organique, qui devait être votée par les représentants du peuple au Parlement.
Alors comment expliquer le renvoi de notre père, Monsieur Ahmed ABDALLAH MOHAMED SAMBI, ancien Président de la République, devant al Cour de sûreté de l'Etat en lieu et place de la Cour Suprême ?
Le recours à cette Cour d'exception se justifie finalement par le simple fait que cette Cour est une chambre d'enregistrement des peines voulues par l'accusation.
L'accusation ne cherche pas à connaître la vérité sur le dossier de la citoyenneté économique, elle cherche simplement à condamner lourdement un innocent.
D'ailleurs, les décisions de cette Cour sont définitives puisqu'aucun appel ne peut être interjeté contre ses décisions.
Il fût un temps où, croyant en une justice équitable et impartiale, nous étions les premiers à réclamer un procès pour rétablir la vérité et l'innocence de notre père.
Cependant, notre père n'a jamais bénéficié d'une telle justice.
Au contraire, depuis sa mise en résidence surveillée illégale, sa détention arbitraire de plus de 4 années et demi au lieu de 8 mois, nous avons compris que, jamais, il ne bénéficiera d'une justice équitable et impartiale.
Nous tenons à informer les comoriens, el corps diplomatique présent aux Comores, les organisations internationales ainsi que les journalistes comoriens et internationaux que le « procès » à venir n'est qu'une nouvelle mascarade, visant à le condamner lourdement sans aucunes possibilités de recours contrecettefuturedécision.
L'incompétence de al Cour de sûreté de l'Etat, conjugués à l'absence de preuves démontrent clairement un acharnement judiciaire et politique contre notre père.
Nous tenons à informer l'opinion publique qu'encore une fois, sous nos yeux, Monsieur SAMBI va subir une injustice d'une gravité inqualifiable.
Mme Tisslame AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI
COMMENTAIRES