Quand la violence éclate, personne n'est à l'abri. Nombre de victimes physiques ou par le sacc.Mbéni : Des blessés graves, incendies et balles perdues
A Mbeni : Blessés graves, incendies et balles perdues
Quand la violence éclate, personne n'est à l'abri. Nombre de victimes
physiques ou par le saccage de leurs biens, sont de paisibles citoyens. Ainsi
la balle qui a fait éclater cette fenêtre - un enfant aurait pu être derrière
la fenêtre. La voiture appartient à un Jeviens qui est en France.
Cela fait 3 ans que HaYba appelle au dialogue, que nous supplions le pouvoir
d'arrêter son mépris et de croire qu'il maîtrise la situation parce qu'il a le
monopole des armes. Des allumettes peuvent mettre le feu à tout un pays,
gouvernement compris.
Nous avons mainte fois dit que la violence peut éclater à tout moment. Qu'elle
sera incontrôlée et incontrôlable dans une société où le pouvoir ne respecte
pas la loi. Où il a sciemment neutralisé les fonctionnaires compétents,
affaibli les autorités coutumières et religieuses, de telle sorte que dans
aucun village, personne ne jouit du respect lui permettant d'appeler à la
raison.
Comment comprendre que l'armée n'a pas été envoyée dans la matinée, avec la
mission de prévenir la violence, en occupant le terrain, mais a été dépêchée
pour affronter des participants à un maulid ? Y a t il pire moyen d'exciter
des jeunes ?
L'urgence n'est pas le débat sur le droit des uns et la faute des autres. Mais
de faire arrêter la violence. Dans la société intime de nos villages, celui
qui brûle la maison est le frère, le cousin, le neveu, le beau-frère, le
cousin par alliance de la victime.
A cette heure chacun de vous a vu des dizaines de vidéos d'incendies et de
photos de blessés. Nous vous montrons cette vidéo ci, pour vous rappeler que
le pire est possible pour celle qui est dans son salon ou sagement assis dans
sa voiture quand l'autre en face nous apparaît comme un ennemi.
Nous le savons puisque depuis plusieurs années, nous voyons des citoyens tués
par les balles des forces dont le devoir est d'assurer notre sécurité et des
innocents emprisonnés par dizaines. Cet après midi, karidja shiya ngama,
risisiwa kaburini. Narinale shetwani rihe djuu. Dans notre petit pays nous
n'entrerons pas dans une guerrilla politique durable, mais dans des incendies
familiales.
Le virus qui s'est libéré à Mbeni, doit être stoppé dès ce soir. Il ne doit
pas contaminer d'autres localités. Le premier responsable est le pouvoir. Il
doit se montrer responsable. Il doit comprendre qu'il est entrain d'épuiser
autorité de ses fusils. De telles violences au même moment dans 2-3 localités,
et notre pays basculera dans une folie. L'armée ne peut être présente dans 3
villages à la fois tous oes jours. Le tissu social sera brisé. Il faudra des
années pour réconcilier des familles et ramener la sérénité dans les villages
et les régions.
L'état au service du citoyen, lui n'existe pas. Il faut stopper les violences,
dialoguer pour construire l'état. Ceux qui cherchent notre confiance doivent
se battre fermement sans violence. Les opposants savent bien qu'aucun chef de
l'opposition à Mbeni n'a pu ordonner à des jeunes excédés par l'autoritarisme
du régime et la misère sociale, d'aller brûler les maisons de parents et amis.
Nous ne cessons de dire que le feu couve dans cette société apparemment calme,
trop calme, mais en réalité plus que divisée, émiettée, déboussolée.
Les victoires, les triomphes politiques sans violence ont installé des régimes
durables de par le monde. Espérons que l'opposition saura s'organiser et
s'opposer de manière responsable et donner espoir.
Mngu narianwuni
MSAM
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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