La semaine dernière, la conférence Chine – Afr.La Chine a besoin de se faire connaître un peu plus aux Comores pour un meilleur partenariat commercial
La Chine a besoin de se faire connaître un peu plus aux Comores pour un meilleur partenariat commercial
La semaine dernière, la conférence Chine – Afrique vient de se tenir en Afrique du Sud et je ne pouvais pas me retenir de faire la réflexion suivante. Pendant que les partenariats mondiaux façonnent la politique de l'administration de tous les pays, une opposition entre la Chine et les Etats Unis (Est- Ouest) se démarque.
Certains présidents africains limitent les activités étrangères de leurs pays, et le maintient d’une préférence pour la Chine ne fait que grandir. Ils sont partagés entre la Chine et les Etats Unis/Europe, mais expriment une grande confiance ouverte avec les Chinois.
La Chine vole lentement la vedette en employant une politique économique étrangère en opposition à la politique étrangère diplomatique de l'Occident. «Les Savants» des affaires sino-africaines estiment que les deux parties garantissent un «mariage» en bonne santé avec une Afrique apportant des ressources naturelles et une population relancée d’une part, et une Chine qui prend la place de l'industrialisation de l'Ouest avec sa marque de technologie abordable et adaptée.
Ils s'adaptent presque parfaitement les chinois et font peur à des tiers pays qui voient en cela la possibilité de perdre des potentiels dans le continent noir. Des pays qui inventent des problèmes, voir même de l’agression pure et simple afin de créer des obstacles à l’apport chinois envers notre continent berceau de l’humanité. Pour assurer l'alliance Chine-Afrique, des approches sociales devraient être inclus afin de poser une forte fondation de cette relation. Ce sont des intérêts sociologiques humains qui apporteraient et garderaient les peuples des deux axes ensembles dans le cas où une querelle aurait surgi entre leurs dirigeants.
Les dirigeants des deux parties ont toujours tenu des interactions de haut niveau où ils adoptent des décisions de grande portée, mais sans impliquer leurs peuples. Ces décisions prises au haut sommet peuvent être annulées ou retardées, ce qui n'est pas une bonne façon de gérer les projets à long terme.
Nous Africains avons cette tendance à croire que la Chine est un pays " difficile " qui ne peut prospérer en raison de restrictions sévères. Non. Je l’ai constaté à travers mes deux anciens collègues de travail, eux même ressortissant des Universités Chinoises. Nous considérons le pays comme étant un concurrent direct des pays comme les Etats Unis et beaucoup d'entre nous avons grandi en connaissant seulement les Etats Unis et l’Europe comme des terres d'opportunités. C’est ainsi que la plupart se sentent privilégiés de s'allier avec les Etats Unis et d'autres pays européens plutôt qu’avec la Chine en raison de ce contexte. La Chine doit donc faire encore plus d’efforts pour se vendre auprès de ces égarés " volontaires", en facilitant le commerce et les voyages des jeunes ainsi qu’en révisant les strictes lois de son système juridique.
Je pense que les défis de l'Afrique et le peuple chinois sont liés, mais avec des histoires différentes. Chaque côté a quelque chose à apprendre de l’autre. Désormais, des négociations doivent impliquer les masses à travers des forums d'études communautaires, mais surtout par un échange ou mélange culturel grandiose. Pour atteindre cet objectif et implanter des racines à l'intégration, les deux peuples devraient faire un «pacte des peuples» ou «pacte de sang» par des mariages comme l’ont fait les Chinois avec les Occidentaux et les américains. Moins de chinois ont eu des relations avec des Africains et j'ose dire qu'il n'y a aucune raison pour que ce ne soit pas le contraire.
Aux Comores, nous avons des stéréotypes, des idées qu’on se fait au sujet des habitudes culinaires des Chinois (consommateurs de serpents, grenouilles, vers de terre…) en raison des différences culturelles, mais ceux-ci peuvent être expliqués et inversés par les valeurs économiques. La Chine en tant que pays a beaucoup à se commercialiser. Et puis il y a cette barrière de la langue! La Chine n'a pas été agressive dans la commercialisation de sa langue comme l’ont fait les français, les anglais et les portugais avec les leurs qui ont laissé une marque indélébile dans leurs anciennes colonies, mais surtout ont facilité un semblant de «coopération». Des structures comme les Agences de traduction et les écoles de langues opérant en plusieurs langues dont le Chinois et qui accompagnent les jeunes Comoriens dans le processus d’inscription aux Universités Chinoises doivent être encouragées.
Les Chinois quand à eux devraient aussi être plus ouverts aux dialectes locaux, aux orientations sociales à travers le sport, les arts, le pluralisme religieux… afin de créer un environnement saint de réciprocité et de proximité.
Adinani Toahert Ahamada
03/10/22
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