Sous prétexte de crimes économiques, la justice a été mise devant le fait accompli par le ministère d.La rançon est payée et l’otage n’est pas relâché
La rançon est payée et l’otage n’est pas relâché
Personne n’est finalement dupe que Sambi est un otage politique d’Azali. Son emprisonnement brutal et inhumain a été fait pour empêcher la supposée popularité de l’ancien président de faire la goutte d’eau à déborder le vase de la dictature.
Sous prétexte de crimes économiques, la justice a été mise devant le fait accompli par le ministère de l’intérieur et contrainte de traduire la séquestration politique en condamnation juridique sans pour autant pouvoir tenir un procès par l’absence criante des preuves.
Le pouvoir a alors reconnu la prise d’otages en promettant tantôt une libération tantôt une tenue de procès et en exigeant une rançon faramineuse. Il a demandé à ce que la ville de Mutsamudu se mette à genoux et transforme ses pleurs en chants de gloire au preneur d’otage. Il a demandé que ce soit toute l’île de Ndzuani qui courbe l’échine.
La rançon est douloureusement payée depuis quatre ans mais, l’otage n’est toujours pas relâché. Maintenant il reste que ce soit une révolte populaire pour rendre la liberté à l’ancien président de la république et la dignité à celles et à ceux qui ont payé lâchement la rançon.
Par Dini Nassur
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