J'ai écouté avec attention le discours tenu par Mohamed BAJRAFIL lors d'un..Instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes ? Parlons en !
Instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes ? Parlons en!
J'ai écouté avec attention le discours tenu par Mohamed BAJRAFIL lors d'un Madjliss sur la nécessité de préserver la paix aux Comores. Il feint la neutralité en s'adressant aux "politiciens de tous bords", en s'attaquant à "la politique basée sur le mensonge", en indiquant que son appel à la paix s'inscrit dans un cadre "qui va au-delà de la classe politique", en fustigeant "ceux qui se servent de la religion d'Allah à des fins politiciennes et pour un intérêt personnel" et en soulignant qu'un meurtre (à caractère politique) provoquerait une vengeance et déclencherait ainsi un cycle de violence qui embraserait le pays. Quel homme de paix, quel citoyen aimant sincèrement son pays n'applaudirait pas un tel discours ? Sauf que les apparences sont trompeuses.
Notre théologien et non moins Ambassadeur fait partie au moins depuis sa nomination de "ceux qui se servent de la religion d'Allah à des fins politiciennes et pour un intérêt personnel" et de ces "politiciens de tous bords" qu'il fustige.
BAJRAFIL sait bien que la direction des prières de vendredi et les discours à la mosquée font partie de la communication du colonel AZALI. Ce dernier aime endosser les habits du président pieux qui connait quelques versets du Coran. En invitant ce dernier, chaque fois qu'il est de passage à Paris, à diriger la prière du Vendredi dans la mosquée où il officie en tant qu'Imam en région parisienne, BAJRAFIL agit comme un politicien et contribue lui aussi à "l'instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes et pour un intérêt personnel".
Dans son discours, BAJRAFIL cite "les politiciens de tous bords" mais il vise en réalité UNIQUEMENT et sans les nommer les opposants qui usent de références religieuses dans les prêches à la mosquée, dans les madjliss mais aussi dans les conférences de presse et dans les réseaux sociaux pour s'attaquer à la politique du colonel AZALI. Le Théologien ne peut pas critiquer publiquement ses frères théologiens qui défendent à coups de versets et de hadiths la politique meurtrière du colonel AZALI, encore moins le Chef de l'Etat en exercice qui "instrumentalise la religion à des fins politiciennes et pour un intérêt personnel", sauf à démissionner au préalable de son poste d'Ambassadeur.
BAJRAFIL aurait été crédible dans son appel à la paix s'il avait condamné en leur temps la torture et l'ensevelissement sans toilette et prière mortuaires du major BAPALE, le meurtre de HAMADA GAZON, l'assassinat de FAYSSOI, MOUTUI et autres. Ce carnage est l'oeuvre de l'armée dirigée justement par....son oncle YOUSSOUF IDJIHADI pour lequel il jure de verser le sang de celui qui toucherait un de ses cheveux. Cette menace de vengeance contre toute personne qui tuerait son oncle YOUSSOUF IDJIHADI est la pire illustration de cet adage comorien "WANDRU TSO WONA YE WU DIPVO, SHA WANDRU KWA WONO EYA TRENDE YA REMA"
Pour conclure, sous ses faux airs de discours pacifiste, l'intervention du Théologien Ambassadeur Neveu du Chef d'Etat major Youssouf Idjihadi n'est "qu'une intimidation dissuasive à l'endroit de ceux qui oseraient affronter ceux qui martyrisent le peuple" pour reprendre les mots de mon ami Ali Abdou.
Abdourahamane Cheikh Ali
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