La situation économique chaotique de la société comorienne aujourd’h.«Le peuple comorien paie aujourd’hui le prix de l’illégitimité du régime d’AZALI»
La situation économique chaotique de la société comorienne aujourd’hui nous oblige à nous poser une série de questions et d’esquisser quelques réponses.
La question principale est pourquoi le cout de la vie aux Comores est aussi élevé ? Ou encore pourquoi le comorien doit-il toujours payer à des prix exorbitants une vie d’une qualité de plus en plus mauvaise ?
Les réponses sont toutes faites selon certains savants comoriens. Il s’agirait de la guerre en Ukraine et de la crise du COVID. Voici ce que l’on appelle communément « la réponse miracle » par excellence. Cette réponse d’ailleurs me fait toujours penser au ZIMDA que ma KOKO utilisait pour traiter toutes les maladies.
Oui, en effet la crise du COVID et la guerre en Ukraine ont contribué à affaiblir les économies du monde mais Qu’en est- il vraiment pour le cas les Comores ?
Mais d’abord de quoi parle-t-on exactement? Car Il est d’usage pour tout manipulateur de travailler dans le brouillard mélangeant tout et son contraire pour en faire des mixtures incompréhensibles, afin d’échapper, après ses forfaits, à toutes critiques éclairées. Ainsi le débat devient facilité et tout devient justifiable. « les autres sont malades donc il est normal que je le sois également »
Commençons par le cout des communications
En commun accord avec son gouvernement, le directeur de Comores Telecom a décidé d’augmenter les prix des data aux Comores, pour sauver selon ses propres dire, la société. Je rappelle à tous que dans cette affaire, l’ANARTIC a brillé par sa complicité. Cet organe national créé pour la promotion des TICs aux Comores, et assurer que les intérêts des comoriens ne soient pas lésés, a servi de fer de lance pour ces augmentations arbitraires du prix. Car il faut le rappeler, pour lire et envoyer son e-mail, accéder au monde du numérique, les Comores sont devenus les champion du monde en matière des prix, malgré la qualité moindre des services.
Il suffit de comparer les prix des data de la zone Océan indien pour comprendre le gouffre. En outre les Comores font parti du club très fermés mais néanmoins douteux, des rares pays qui font payer un surplus sur les appels au travers des plateformes du groupe META et autres réseaux sociaux. Il est loin le temps où on pouvait imaginer donner des cours à distance a l’Université des Comores ou encore imaginer la chirurgie à distance. En bonne intelligence on se demande quel rôle a joué le covid dans cette affaire ? Comment la guerre en Ukraine a pu être à l’origine de cela ?
Qu’en est t-il du carburant et sa conséquence sur le transport?
Le prix a explosé avec une augmentation brusque atteignant les 44% parfois. Crise en Ukraine ? Crise COVID ? Non rien de tout ca en réalité. En cherchant un peu nous découvrons que la société Comores hydrocarbures, s’est lancée dans des investissements douteux allant de citerne à double facturation ou démolies puis reconstruites pour donner des marché à des amis du régime pour des montants dépassant quand même le milliard, des investissements hasardeux pour la gaz, aujourd’hui vendu à perte ; résultat d’une impréparation manifeste.
A cela viennent s’ajouter la conférence des bailleurs à paris financé entièrement par les Comores, puisque personne n’a voulu mettre une clopinette dans cette bravacherie d’amateurs, ou encore le monologue national auquel même les organisateurs n’y croyaient pas vraiment. Mais ce flope de plus nous a quand même couté des centaines de millions. Toutes ces dépenses aussi inutiles qu’incompréhensible ont été gracieusement financées par les sociétés d’état, donc le peuple.
Oui mes chers compatriotes, les prix du transport issu de la hausse du carburant est juste le résultat d’une mauvaise gestion.
A cela s’ajoute le fait que les Comores sont un des rares pays au monde ou depuis 1975 et l’Independence aucune compagnie de transport national n’a vu le jour. Conséquences directes des citoyens habitant en France par exemple, qui se font plumer par des compagnies aériennes high-cost et low-quality. Un transport laissé au bon vouloir des chauffeurs de taxi, un transport maritime national inexistant, qui se limite actuellement faute de bateau en marche, au kwasakwassa et autre japawa de fortune.
Et le riz dans tout ça ?
Aujourd’hui pour avoir son riz, plus précisément sa brisure de riz de moindre qualité, le comorien doit payer un prix astronomique. La crise du covid ?ou la guerre ukraine ? Je dirai un peu. Ou plutôt un tout petit peu et c’est tout. Nous savons tous que le riz japonais (pas le riz ukrainien) qui est en fait un don, coute aussi cher qu’un riz qui aurait été véritablement acheté. Nous apprenons à nouveau que la société ONICOR brille par ses impayées. Mais alors pourquoi cette situation. La réponse est toute simple. Cette société a un rôle essentiel pour le régime. C’est elle qui doit financer le 5000 francs qu’on distribue aux gens qui doivent accueillir Azali Assoumani, à l’aéroport de Ouani une tache essentielle pour tout régime en recherche de légitimité. La règle est simple « jamais de manifestations autorisées et beaucoup de tam tam et de colliers de fleurs dans les apparitions du grand manitou. »
Je pourrais continuer ainsi pour chaque hausse de prix, il me faudrait un livre entier pour ca.
Pour faire simple et revenir au titre, le peuple comorien paie aujourd’hui le prix de l’illégitimité (UNAHARAMU) du régime d’AZALI ASSOUMANI. En président illégitime et dictateur sanguinaire de surcroit, AZALI ASSOUMAINI a besoin de se justifier chaque jour à l’intérieur et à l’extérieur et cela a un coup. Il essaie par tous les moyens de faire croire aux comoriens qu’il est inutile de luter contre lui car il a la légitimité internationale, en organisant des conférences de bailleurs à paris, des salons à Dubai dont les comoriens n’ont vu aucun résultats probant. Et même des trophées outrancièrement ridicules sur son africanité au Maroc.
Ensuite Il doit jouer le griot dans tous les palais présidentiels pour obtenir un siège de premier vice président de l’UA. Tout cela a effectivement un coup que le peuple comorien paie dans sa misère et sa détresse. Mais le peuple comorien vit là encore la double peine. En effet pour convaincre les bailleurs de fond traditionnels des Comores, qui ont tourné le dos aux Comores depuis le fiasco électoral de 2019, il doit leur montrer qu’il est accueilli par les comoriens et qu’il est légitime à l’intérieur. Ce qui se manifeste par les accueils dans les aéroports, les monologues nationaux et l’imamat dans les mosquées avec son lot de bus pour remplir les mosquées toujours vidées de ses vrais habitants à l’annonce de son passage. Cela a un cout assez important. Que doit payer le peuple.
Voila donc pourquoi UNAHARAM nous coute aussi cher.
La crise du COVID a montré notre faiblesse structurelle et l’inadéquation de notre modèle économique que le mouvement HURY a toujours dénoncés. La crise en Ukraine a d’un coté affaibli les économies dynamiques et de l’autre mis juste en lumière la gestion piteuse des républiques bananières. Elle a mis à nu la gestion d’épicier du régime Azali qui a montré son absence de vision et de gestion à moyen et long terme. L’adage dit « gouverner c’est prévoir » cette absence de vision se lit clairement sur son attachement suicidaire à faire des Comores un membre de l’OMC, dans l’état de détresse actuel de notre économie. Les conséquences n’en seront que catastrophiques :
- une explosion du chômage déjà à un niveau record, avec son lot de jeunes morts entre Ndzuani et Maore ou dans la Méditerranée.
- Abandon de tout espoir ou perspectives d’industrialisation des Comores.
- L’EMERGENCE (2030) d’un déséquilibre abyssal et insupportable de la balance économique qui est déjà très déficitaire.
Et pendant ce temps là, les comoriens vont encore et encore être saignés à blanc.
Par Achmet Said MOHAMED
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