Avoir le bac est pour certains élèves synonyme de réussite sociale et la clé vers un monde profes.Le diplôme garantit-il la possibilité à un travail ?
Le diplôme garantit-il la possibilité à un travail ?
Avoir le bac est pour certains élèves synonyme de réussite sociale et la clé vers un monde professionnel qui garanti un futur certainement harmonieux. Nombreux sont ceux qui après le bac se retrouvent dans des universités du pays ou d'ailleurs pour continuer leurs cursus scolaire, une voie qui, pleine d'ambition et d'espoir pousse souvent les jeunes à faire des choix qui n'ont aucune perspective d'avenir dans un pays où le secteur formel est presque défaillant.
La photo je l'ai prise en 2015, après avoir passé deux ans de chômage. On nous appelle pour nous informer que le gouvernorat de Ndzuwani recrute par concours des futurs administrateurs communaux.
L'enjeu était de payer la somme de 100000kmf (200€) comme frais de caution et ce à payer 3 jours avant la date limite. Selon les recruteurs, cette formation nous garantirait des fonctions directes dans nos communes respectives. Déjà que la majorité des candidats étions diplômés en Licence de droit et d'économie, nous avons pensé que c'était une voie vers la Fonction Publique.
Alors que nous devrions jouir d'une belle carrière suite à nos diplômes, toujours est-il que beaucoup d'entre nous retrouvons à faire des aller retour, à déposer des dossiers sans aucune réponse. Une dure réalité qui nous a plongé dans un profond désarroi.
La faute, à l'Etat ? A nos parents qui ne nous ont pas conseillé ? À nous qui n'avons pas pris le temps de réfléchir ?
Aujourd'hui, à la trentaine, je réalise que le choix que j'ai fait lors de mon inscription a eu un impact considérable sur mon avenir. Le brillant élève que j'étais, quelques années après le destin a eu raison de moi.
Cette situation est frustrante, et cela m'affecte émotionnellement et me pousse à croire que souvent c'est l'injustice dans nos établissements publics qui en est la cause. Mais surtout de la politique comorienne qui enfonce des brillants jeunes sous prétexte.
Par Nourdine Hassane
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