Comores : 47 ans d'indépendance et une jeunesse sans aucune perspective d'avenir

Alors que le pays s'apprête à célébrer les 47 années depuis son acce..Comores : 47 ans d'indépendance et une jeunesse sans aucune perspective d'avenir

Comores : 47 ans d'indépendance et une jeunesse sans aucune perspective d'avenir

Alors que le pays s'apprête à célébrer les 47 années depuis son accession à la souveraineté internationale ce mercredi 6 juillet 2022 avec comme thème 47 (ensemble préparons l'avenir), la jeunesse comorienne est dans sa plus profonde désarroi. Les problèmes et inquiétudes de la jeune population comorienne restent toujours en interrogation.

Malgré les discours politiques de nos gouvernants, rien ne rassure, rien ne nous semble être prise en compte pour trouver une solution à cette jeunesse désœuvrée qui peuple les places publiques de nos îles. Un échec de la jeunesse qui la pousse souvent à s'aventurer dans les autres pays à la recherche d'une vie meilleure.

Rien que ces derniers mois, ils sont des centaines à finir tragiquement leurs aventures en mer en essayant de gagner Mayotte ou l' Europe au péril de leurs vies.

Dans leurs discours, le président et ses ministres nous parlent de projet de réforme sociale, d'une campagne de financement aux actions jeunesses jusqu'en se ventant de la création de milliers d'emplois qui a pu donner un coup de souffle à la jeunesse au chômage.

Mais tout ça n'est que chimère. Dans la réalité, sur 90% de chômage des jeunes aux Comores, peut-être 5% ont du travail alors que chaque année se sont des milliers d'autres qui sortent des universités pour rejoindre la masse.

Ce désespoir pousse les jeunes à se rebeller et à se faire comme premier ennemi l'élite comorienne, celle qui cautionne son mal être.

Les jeunes comoriens ont fini par intégrer qu'aucun avenir n'est possible aux Comores et beaucoup se désintéressent de la politique publique. La politique comorienne ne fait rien en faveur de ces jeunes. Seulement ceux qui ont des connaissances et des contacts dans les administrations et institutions publiques qui arrivent à s'offrir une place dans la fonction publique territoriale.

La jeunesse comorienne n'a pas confiance à ces élites avides de pouvoir.

Par Maître Hassane Nourdine