Dans moins d’une dizaine de jours, l’Union des Comores va v.."Même cloîtré chez-soi, le comorien ne se sent plus en sécurité et encore moins sécurisé"
Fête de l’indépendance dans un climat d’insécurité !
Dans moins d’une dizaine de jours, l’Union des Comores va vivre sa 47ème fête de l’indépendance dans un contexte global d’insécurité qui gagne progressivement toute la société, touche l’ensemble du pays et crée par la même occasion une phobie légitime dans les esprits de tous « Ensemble pour l’avenir ».
Par contre, cet avenir ne peut se construire ensemble sans sécurité effective et sans véritable cohésion sociale.
Durant pratiquement cette dernière décennie, des pratiques nouvelles, des méthodes inconnues et des moyens inédits d’agressions, de vols, de viols, d’assassinats, d’un banditisme méconnu et autres ont fait, sans difficulté aucune, leur apparition dans le paysage national. Ils ne sont plus des faits divers. Ils constituent l’actualité. Rien ne semble stopper la montée desdits actes. Même cloîtré chez-soi, le comorien ne se sent plus en sécurité et encore moins sécurisé.
Une nouvelle face d’insécurité a désormais émergé. Son origine, sa base tout comme ses causes demeurent encore méconnus. On se montre pas pressé de trouver l’origine du mal.
Chacun se fait ses propres conclusions. Les hypothèses affluent dans tous les sens. Malgré cela, rien ne semble suffisamment interpeller les gouvernants. L’ampleur de ces phénomènes ne paraît pas attirer une attention accrue de la part des décideurs qui se succèdent à la tête du pays depuis ces 10 dernières années.
Un type de violences caractérisant un virage inquiétant qu’emprunte notre société. Ces actes deviennent monnaie courante. Le danger est aussi dans leur banalisation. « Katiba », la politique de défense et de sécurité avait-elle posé des jalons sur le système de sécurité et de lutte contre ce type d’actes ?
D’autres réflexions ont t-elles été menées en profondeur ? Avec la multiplication des cas, les mesures et décisions prises contre ces actes ne se sont pas montrées à la hauteur.
Que traduisent alors ces phénomènes ? Résultent-ils d’un laxisme quelconque ? Traduit-II autre chose ? De nombreux facteurs se sont sans doute cumulés et accumulés et sont en train de produire des effets (ir) réversibles. Échec !
En attendant, l’insécurité fait son lit. L’absence prolongée de réponses adéquates présente le risque permanent de règlement de comptes ou d’auto défense. Faut-il un appareil étatique plus que répressif ? Des peines lourdes et exemplaires ?
Nous entrons dans un cycle de mariages dont même si la terre venait à trembler, elle ne réussit pas à faire titrer la sonnette d’alarme. Toutefois, les Madjliss et autres pourraient symboliquement servir de tribunes pour faire éveiller les esprits sur les dangers qui guettent malheureusement.
Pas plus tard qu’hier soir, avec des proches amis, nous parlions longuement de cette problématique d’insécurité grandissante. En se disant qu’à ce rythme, d’ici deux ans à peine, on ne pourra même pas se rendre à Rive Gauche pour se faire une partie de brochettes chez Mounir avec quiétude.
Les exemples en sont légions, quelques uns d’entre eux auront marqué les consciences voire la mémoire collective :
- Affaire de l’Officier C. AYOUBA ;
- Affaire Kouva ;
- Mobilisé;
- Tentative d’agression de Kader Bonzami;
- Attaques des banques ;
- Main coupée ;
- Coupeurs de routes;
- Diverses violences entre localités entraînant des assassinants; des incendies de maisons, destructions des biens et autres;
- Agression d‘un militaire à Mutsa ;
- ...
Les pèlerins vont prier pour la paix et la sécurité durables !
Par Damed Kamardine
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