L’Etat subventionne les boulangers. Le sac de farine leur reviendra à 7 000 KMF au lieu de 10 000 KMF, la différ..Les boulangers roulés dans la farine
LES BOULANGERS ROULES DANS LA FARINE
L’Etat subventionne les boulangers. Le sac de farine leur reviendra à 7 000 KMF au lieu de 10 000 KMF, la différence, 3 000 KMF sera pris en charge par l’Etat. Quelle bonne idée ! Quel est le gouvernement qui peut s’enorgueillir d’une telle démarche. Il y eut la baisse des prix qui a fait la popularité de Shuma. Les seuls gestes en faveur des plus démunis d’entre-nous.
Malheureusement il y a un mais ! Car la hausse des prix ne touche pas seulement la farine. Les boulangers sont gourmands en énergie électrique via leurs achats de gasoil, d’essence et les recharges auprès de la SONELEC. Enfin ne faudrait-il pas penser à augmenter les salaires des travailleurs qui tirent le diable par la queue, vrai avant la flambée des prix, catastrophique aujourd’hui.
La subvention une goutte d’eau douce dans une mer en furie ?
La subvention apparait comme une « potion magique » distillée par le pouvoir pour faire avaler une pilule amère qui risque de ne pas passer. D’où l’impression que les boulangers se soient fait roulés dans la farine.
Espérons que la subvention sera au moins respectée dans le temps. « KAIRI KOBA MBI HANA USO URUVU » dit le proverbe comorien.
Il convient cependant de batailler pour le droit de manifester. L’Etat ne peut pas, ne doit pas, avoir les coudées franches pour s’en prendre à souhait à la population. Même les avocats ont été interdits de manifester, de dire leur colère face à des décisions du parquet estimées injustes. Hier un fonctionnaire d’un ministère a pu faire arrêter un ancien président de la République, Sambi pour le nommer. Aujourd’hui, un procureur fait donner de la troupe pour disperser des avocats en sit-in. On comprend ce qui est arrivé à la société civile lorsqu’elle a voulu élever la voix face à l’explosion des prix ! Un ministre interdisant une manifestation ! L’arbitraire devient la règle. Jusqu’où irons-nous ?
Idriss (15/06/2022)
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