Le SNJC réprouve l’agression perpétrée par ce gendarme sur notre consœur Tahamida Mze et exige qu’..Le SNJC condamne l’agression des forces de l’ordre
Communiqué N°22-003/SNJC
Le SNJC condamne l’agression des forces de l’ordre
Un appel à un rassemblement populaire contre la vie chère a été lancé par la
société civile suite à l’augmentation du prix des produits pétroliers. Le
rassemblement devait avoir lieu samedi 4 mai 2022 à la place de
l’Indépendance, à Moroni.
Naturellement, les journalistes s’y sont rendus pour couvrir l’événement.
Malheureusement, les forces de l’ordre, présentes massivement dans la
capitale, ont empêché les journalistes de faire leur travail. Elles les ont
chassés, manu militari, du lieu de rassemblement comme de vulgaires
délinquants. Comme si cela ne suffisait pas, un gendarme s’est permis de
prendre le téléphone de notre consœur Tahamida Mze (rédactrice en chef de la
radio Hayba FM) alors qu’elle était en train de filmer. Le gendarme, l’a
ensuite projeté violemment contre le sol, l’endommageant irréversiblement. Le
gendarme a sciemment détruit un outil de travail.
Et cela, en dépit de l’Article 166 du nouveau Code de l’information adopté le
08 juin 2021 par l’assemblée nationale et promulgué le 18 janvier 2022 par
Décret N°22-002/PR qui stipule que «L’État garantit au journaliste la sécurité
de sa personne, de son matériel de travail, la protection légale et le respect
de sa dignité dans l’exercice de sa profession. Le journaliste a le droit de
se faire assister par les organisations professionnelles dans le cas où il est
victime d'abus dans l'exercice de sa profession».
Le SNJC condamne vigoureusement le comportement des forces de l’ordre face aux
journalistes.
Le SNJC exige encore une fois, le respect de la loi et demande aux forces de
sécurité qu’elles n’entravent pas le travail des journalistes qui ne font
qu’exercer leur métier.
Le SNJC réprouve l’agression perpétrée par ce gendarme sur notre consœur
Tahamida Mze et exige qu’il soit identifié et sanctionné. Le SNJC demande la
réparation du préjudice subi par notre consœur.
Le SNJC regrette tout naturellement que malgré ses appels incessants et malgré
la loi en vigueur, les forces de l’ordre ne manquent aucune occasion
d’intimider, de menacer, d’agresser les journalistes et ce faisant d’entraver
le libre exercice de leurs profession.
Moroni le 05 juin 2022
Le bureau national du SNJC
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