Mouhtar Rachidi est né à Mtsapere (Maore). Dans son jeune âge, il a fréquente l’école coranique et l’..Mouhtar Rachidi, un grand technicien dans l’âme
Mouhtar Rachidi, un grand technicien dans l’âme
Les Archives Du Dr. Ouledi---Mouhtar Rachidi est né à Mtsapere (Maore). Dans son jeune âge, il a fréquente l’école coranique et l’école primaire de Pamandzi et Mtsapere. Comme tous les enfants de l’archipel à l’époque, il quitte son île natale pour poursuivre ses études secondaires au Collège de Moroni. Son diplôme des études secondaires en poche, il intègre l’Ecole Normale de Tananarive (ex.: Ecole Le Myre de Vilers). Il revient aux Comores et entame une carrière d’enseignant à Mtsapere.
Après avoir exercé le métier d’enseignant, il obtient une bourse pour poursuivre des études supérieures à la Faculté des sciences de Perpignan dans les Pyrénées orientales en France. Il intègre l’Ecole nationale des ingénieurs des techniques forestières à Nogent-sur-Vernisson dans le Loiret. Son diplôme d’ingénieur des Techniques Forestières en poche, il regagne l’archipel pour entamer une carrière dans le domaine de l’agriculture.
Il est d’abord chef du service forestier de Ngazidja, puis gravit les échelons pour superviser des pans importants du secteur agricole sous le régime révolutionnaire du Mongozi Ali Soilihi Mtsashiwa. Comme de nombreux jeunes mahorais à l’époque, il met son savoir-faire et ses connaissances au service du jeune état comorien. Il est l’initiateur et le responsable de la mise en place des cours d’enseignement de botanique, de la filière “aménagement rural” nouvellement créée au lycée Saïd Mohamed Cheik de Moroni durant la période révolutionnaire.
Technicien dans l’âme et dans l’action, à la chute du régime révolutionnaire, il poursuit son œuvre d’édification du secteur agricole en devenant Directeur-Adjoint du Centre Fédéral d’Appui au Développement Rural. Le CEFADER/CADERS, comme on l’appelait communément, est un projet de développement agricole de grande envergure financé par la Banque Mondiale.
Il couvrait les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, des eaux et forêts. Il est l’émanation du premier Plan de Développement des Comores (1978 ‐ 1982) du premier gouvernement d’Ahmed Abdallah Abdérémane. Ce Plan reposait sur des objectifs d’autosuffisance alimentaire et de maintien des recettes d’exportations, principalement issues des produits de rentes dont l’ylang‐ylang, la vanille et le girofle.
Le CEFADER avait un statut d’organisme public autonome assurant les fonctions de Direction de l’Agriculture avec des missions de planification, de pilotage des études, de gestion de programmes de recherches, des contrôles phytosanitaires, des statistiques. Il était investi d’une mission d’Organisme de Développement assurant des formations, la vulgarisation, la diffusion d’intrants, l’équipement rural, l’exécution et la coordination de projets. Après avoir assuré les fonctions chef du projet D.R.I Nioumakele et Tsembehou (Anjouan), Mouhtar Rachidi devient Directeur Général du CEFADER.
Dans sa carrière politique, Mouhtar Rachidi a d’abord été conseiller au ministère de la Production et coordonnateur du programme d’étude pour le règlement des affaires foncières. Sous la présidence de Said Mohamed Djohar il est nommé Secrétaire d’Etat chargé de l’Information, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du Gouvernement puis Secrétaire d’Etat chargé de l’Economie du Commerce et de l’Artisanat. Il prend sa retraite en 2000 mais reste actif puisqu' il devient consultant pour le compte de la FAO, GRET/Coopération Française, Banque mondiale.
Après quelques mois à Moroni, il regagne sa ville natale de Mtaspere. Infatigable homme de terrain, il rempile à Mayotte en 2001, en devenant directeur adjoint de l’ADVA (organisme de vulgarisation agricole) puis directeur/animateur du syndicat agricole FDSEA puis directeur/animateur du syndicat « Jeunes Agriculteurs de Mayotte ». De tous temps, il fut un technicien dans l’âme. Il arrête définitivement de travailler en 2009 pour prendre une retraite bien méritée. Mouhtar Rachidi est marié et père de 4 enfants.
Dr. Ahmed Ouledi
Mouhatar Rachidi (premier rang, 4e à partir de la droite) lors de la visite du president français François Mitterrand aux Comores, 1990. ©Archives Ouledi
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