Je trouve même que l'Etat comorien a fait de la résistance. Je pense que la hausse du carburant, con…..La hausse du carburant, il fallait s'y attendre
La hausse du carburant, il fallait s'y attendre. Je trouve même que l'Etat comorien a fait de la résistance. Je pense que la hausse du carburant, considérant l'augmentation du fret et la hausse du prix du baril, d'abord à cause du covid et maintenant à cause de la guerre en Ukraine, aurait pu être encore plus forte. Probablement que l'Etat a avalé une grosse couleuvre pour tenter de rendre la pilule moins grosse qu'elle ne devrait.
Mais cela reste quand-même un gros tremblement de terre dans le portefeuille du comorien.
Et l'État n'avait pas beaucoup d'alternatives dans cette affaire. Nous faisons partie du gazon, face à des éléphants qui se battent, et on se fait piétiner sans la moindre résistance possible.
Le plus important est donc, après cet arrêté ministériel, d'avoir une stratégie forte et claire de soutien à l'économie. Il va y avoir un effet boule de neige à partir de cette très forte et brutale augmentation du carburant. Plusieurs produits y compris locaux vont suivre presque parallèlement la hausse, comme le poisson, le pain, les produits agricoles, le prix du kilowattheure, le coût du transport en commun, le transport inter-iles, etc...
Mais il y aura également une hausse en cascade de plusieurs produits importés, comme la farine, l'huile de cuisine, le riz ordinaire et bien d'autres malheureusement.
Il va falloir faire de l'économie, de la vraie, et d'une manière sérieuse et pointue avec de l'économétrie et surtout de la macroéconomie et pas seulement à la Banque Centrale des Comores, sortir de la léthargie ambiante et de cette dangereuse culture de la fatalité.
Les ministères de l'Economie et celui des finances et du secteur bancaire doivent s'entourer des meilleurs pour nous sortir d'une grosse crise en perspective, qui pourrait laisser de nombreux comoriens sur le bas côté de la vie.
Qu'Allah nous protège.
Par Mohamed Abdou Mbechezi
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