Daniel Bandar Jeté au Large, Assoumany Aboudou Invité à Bord ?Un nouveau DirCab à Beit-salam?
Daniel Bandar Jeté au Large, Assoumany Aboudou Invité à Bord ?
Selon des confidences de très proches du Président (Y en a t-il vraiment outre la famille ?) M. Azali considère nommer Directeur de cabinet, M. Assoumany Abdou, ancien ministre des finances sous Azali 1, ancien Directeur de l'Union des Meck, ancien candidat à la Présidence de la République en 2016
Peu après sa nomination, M. Daniel Ali Bandar, actuel Dircab, est apparu politiquement très léger. Ancien Secrétaire général du ministère de l'agriculture et détenteur d'un doctorat en sciences agronomiques et environnementales, M. Bandar est un technicien, qui n'a pas su conquérir la considération des Azalistes des premiers cercles.
Ils l'ont toujours considéré, comme un OVNI du CEFADER, sans légitimité historique ni contribution électorale. Le "CEFADER" dans le langage du regime, est l'entourage de l'ancien Secrétaire Général du Gouvernement, M. Idarousse Hamadi, neveu du président, qui fuit pendant 4 ans, un quasi Premier-ministre tout puissant, ou si on préfère le langage religieux actuel, Vice-Imam Akbar. Son fidèle mousquetaire était Youssouf Mohamed Ali - Belou, qu'il avait fait nommer, directeur de Cabinet du Président.
Tous les deux sont issus du "CEFADER" à Mdé, où sont installés les services centraux du ministère de l'agriculture. Pendant leurs 4 années de toute puissance, leurs anciens collègues-amis ont été placés à de bons postes. Quand le Président Azali se résolut à se séparer de M. Idarousse Hamadi, devenu source de frustrations et d'animosité des barons du régime, de membres de la famille, et de la population et d'écarter M. Belou de Beit Salam, les 2 dirigeants du CEFADER réussirent à faire accepter au président, M. Bandar (photo à droite), comme directeur de cabinet.
Ils pensaient ainsi que leur cadet, qu'ils avaient auparavant fait nommer Secrétaire-général du ministère de l'agriculture le 28 juin 2019, pourrait garder Beit Salam sous leur influence.
M. Bandar n'a jamais pu capter plus de 10 secondes, le regard ni l'écoute du président. Son incapacité à museler l'opposant Mohamed Boina chez lui à Mkazi a accru son déficit de considération. M. Said Ali Chayhane, déchu du ministère des finances, n'a de cesse de proclamer son amitié avec son frère d'à côté, mais ne rate aucune occasion pour faire reluire la légèreté de M. Bandar.
Les amis du Dircab, avancent pour sa défense, que personne, ces temps-ci, n'a l'écoute du président à l'exception de son fils et conseiller M. Fatihou Azali. C'est à lui que ministres et membres du cabinet vont et reviennent avant et après avoir vu le Président.
Concernant M. Assoumany Aboudou (photo à gauche), les familiers du pouvoir disent qu'il est revenu en force auprès d'Azali Assoumani. Hier, il aurait été reçu par le président en compagnie de M. Bandar. Il ne faut pas plus pour qu'en attendant les prières de la nuit du Destin (Lailat al Qadr), les dignitaires du régime, angoissés de leur avenir, cherchent à se rapprocher de M. Abdou. Pour autant, en politique, ici ou ailleurs, seule la publication d'un décret, donne la certitude de la nomination.
M. Aboudou est crédité d'une forte personnalité, d'une riche expérience professionnelle, et d'une influence politique palpable dans sa ville d'Ikoni, capitale historique de Bambao, et concurrente de Mkazi, concernant le poids électoral.
Des familiers de M. Aboudou doutent qu'il puisse être attiré par le poste de Dircab. Même si à priori, il peut jouir d'une certaine écoute de M. Azali, pourrait-il donner une quelconque consistance à une présidence totalement désorganisée sous les années Belou et Idarousse, et se faire respecter par les ministres alors que le référent du pouvoir est M. Fatihou Azali ?
M. Assoumany a démontré ses ambitions politiques par sa candidature en 2016. Lui, qui jusqu'à présent a su préserver une relative bonne image, juge-t-il que les pouvoirs qui lui seront confiés lui permettront de consolider ses chances pour l'avenir et non être embourbé au cœur d'un régime impopulaire. Un poste ministériel significatif ne serait-il pas un moindre obstacle pour l'avenir ?
Certains disent que la récente imamisation du Président à la mosquée de vendredi d'Ikoni n'aurait pas pu se faire sans au moins la neutralité bienveillante de M. Aboudou. Pour le President, la reconquête des "villes de pouvoir" (midji ya yezi) est une nécessité pour le parcours électoral devant aboutir à son maintien au pouvoir en 2024.
Les caciques de la CRC, adopteraient-ils M. Aboudou qui n'est pas homme à se laisser marcher sur les pieds ?
Les avis sont contradictoires. Mais tant dans la famille, que chez les baobabs historiques de l'Azalisme, un Directeur de Cabinet expérimenté, capable de se faire respecter et contrôler l'accès au président, apparaît comme une nécessité absolue pour redonner vie à Beit-Salam et imposer un minimum de cohérence au pouvoir.
M. Oumara Mgomri, Secrétaire général du gouvernement, l'ingénieur qui dans le marigot étatique comorien était jusqu'ici réputé être un dirigeant efficace et d'autorité, a autant d'influence sur la gouvernance que les pirogues qui croisent au large du palais présidentiel.
Peut être que la présence d'un autre homme réputé fort dans une autre aile du palais donnerait de l'énergie et du mordant au SGG.
Pour justifier l'urgence d'un nouveau Dircab, un membre de la famille cite une anecdote : après plusieurs tentatives vaines pour faire signer le décret de nomination d'un nouveau directeur de l'Administration générale des Impôts, le ministre des finances aurait réussi à obtenir la signature du Président, à l'insu de l'actuel dircab et de membres de la famille. Il eût une alerte générale pour faire déchirer le papier.
M. Assoumany Aboudou deviendra-t-il Dircab ? Y aura-il un Dircab avant Lailat al Qadr pour faire émerger Beit-Salam ?
Est-il possible d'introduire un minimum de cohérence dans le fonctionnement du pouvoir ?
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
Titre : la rédaction
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