Confondant Oubeidllah M’changama à Mohamed Djaloud...Le Syndicat National des Journalistes aux Comores condamne l'agression du journaliste Oubeidillah
Communiqué N°001-22/PR/SNJC
Le Syndicat National des Journalistes aux Comores (SNJC) a appris avec colère et consternation l’ignoble agression physique perpétrée contre le journaliste Oubeidillah M’changama ce samedi 23 avril aux environs de 13h30 à la prison de Moroni.
Notre collègue, accompagné de notre consœur Faïza Soulé Youssouf, s’était rendu à la maison d’arrêt pour rendre visite à son ami Abdallah Abdou Hassane (Agwa). Il a été violemment agressé par un détenu dénommé « Américain » muni d’une pierre alors qu’il se trouvait au parloir en compagnie d’Abdallah Abdou Hassani.
Le détenu s’en est pris à Oubeidillah Mchangama le croyant être à l’origine d’une publication relatant des faits se rapportant à son statut de prisonnier. La publication en question a été pourtant relayée et assumée, il y a quelques jours, par un autre individu en la personne de Mohamed Djaloud sur sa page Facebook.
Confondant Oubeidllah M’changama à Mohamed Djaloud, l’agresseur a agressé notre collègue au milieu de notre consœur Faiza Soulé Youssouf, elle aussi victime des coups collatéraux, lorsqu'elle a tenté de les séparer. Le manque de protection des visiteurs à la prison témoigne de la dangerosité des lieux, donnant ainsi l’occasion aux détenus dangereux de commettre toutes les forfaitures. Nous déplorons également la lenteur de l’intervention des forces de sécurité.
En effet, le dénommé Américain, se trouvait à plusieurs mètres du parloir quand il a commencé à vociférer et lancer des insanités à Oubeidillah Mchangama avant de l’attaquer physiquement. Nous estimons que les forces de sécurité avaient toute la latitude pour réagir rapidement afin d’empêcher le méfait commis par le détenu.
En outre, nos collègues ont malheureusement constaté que le parloir où a eu lieu l’agression n’avait d’autre issue que celle que l’on emprunte pour y accéder, laquelle au moment des faits était donc bloquée par l’agresseur. Aussi, nous demandons que cette faille soit réparée pour une plus grande sécurité des visiteurs.
Le Syndicat national des journalistes aux Comores (SNJC) condamne de toutes ses forces cette agression délibérée d’un détenu contre un visiteur de la prison, victime de son statut de journaliste. Il dénonce ces abus caractérisés contre les gens des médias qui risquent, à quelques jours de la Journée internationale de la presse, le 3 mai prochain, de faire perdre des points à notre pays dans le classement mondial de Reporters Sans Frontières (RSF).
Le Bureau du SNJC se réserve le droit de poursuivre l’agresseur si une mesure de blâme n’est pas prise à son encontre par l’autorité compétente. Le syndicat des journalistes appelle le ministre de la Justice à reconnaître publiquement la gravité de cette agression et à prendre les dispositions appropriées pour assurer la sûreté dans nos maisons carcérales.
Moroni le 23 avril 2022
Le bureau national du SNJC
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