La Commune de Moroni fait de nouveau la une de l’actualité. La semaine dernière, le conseil municipal ...La mairie de Moroni, une honte pour le pays !
La Commune de Moroni fait de nouveau la une de l’actualité. La semaine dernière, le conseil municipal a procédé au vote d’une motion de déchéance contre le bureau exécutif. La motion de déchéance a été signée et déposée par 39 membres du conseil municipal sur un effectif total de 53 y compris les nouveaux chefs de quartier nommés par le ministre de l’intérieur le 10 février 2022.
Problème, le Président du Tribunal de 1ere instance de Moroni saisi par le collectif des chefs de quartier de Moroni en matière de référé administratif a décidé de sursoir l’arrêté du ministre et a ordonné la réintégration des anciens chefs de quartier dans le conseil municipal de Moroni.
Cette énième crise de cette commune dont la gestion exclusive revient depuis plus de 7 ans au parti Orange de l’ancien Ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou alias Kiki, démontre l’urgence de mettre de l’ordre dans cette première commune du pays. Pour rappel cet ancien ministre de l’intérieur avait signé un acte administratif le 5 octobre 2020 qui anéantissait une décision de la Cour Supreme qui avait annulé pour la 3e fois consécutive, l’élection du maire de la capitale. Dans ce courrier, il avait affirmé que le maire élu le 4 septembre 2020 restait en place jusqu’à à la fin de son mandat de 5 ans.
La ville de Moroni est à la dérive depuis l'accession des Comores à l’indépendance, et ses habitants font l’objet depuis des années d’un ostracisme qui frise parfois le ridicule. Cette ville est l’une des plus ouvertes des Comores, qui intègre facilement ses habitants. Elle est l’une des rares villes qui a élu des représentants issus d’autres localités, mais qui se sont parfaitement intégrés dans la ville.
Ses habitants qui ont toujours été à la pointe de l’excellence ont mis en place plusieurs infrastructure publiques et privées qui servent l’ensemble de la population : les centres culturels, le foyer des femmes de Moroni, le nouveau Centre medio-urbain de Moroni, la mutuelle d’épargne et de crédit ya Komor-Moroni, le Groupe scolaire Fundi Abdoulamid….Ils ont proposé un statut de la ville pour mieux l’ organiser, mais à ce jour le projet de loi portant statut de la ville de Moroni n’est toujours pas adopté par l’Assemblée de l’Union..
Moroni, la capitale des Comores, mérite mieux que cette image d’une ville, hideuse, poubelle, sans infrastructure de base et sans charme. Une ville qui croule, sous les ordures à la merci des arnaqueurs de terrains qui n’attendent que le recul des pouvoirs publics pour accaparer et vendre les maigres terrains des domaines publics et des terrains privés de la ville. Il est temps de doter cette ville de son statut pour renforcer les pouvoirs de la mairie afin qu’elle puisse donner une image digne à cette capitale des Comores : Moroni.
©ComoresDroit
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