Ndzuwani : la Grève des Chauffeurs Commencée Depuis Lundi se Poursuit. les Autorités ne Semblent pas Pressées de Régler le Problème
Ndzuwani : la Grève des Chauffeurs Commencée Depuis Lundi se Poursuit. les Autorités ne Semblent pas Pressées de Régler le Problème
Depuis lundi, les chauffeurs de Ndzuwani (taxis villes, bus et camions) ont cessé le travail. Cette grève paralyse l'île, la capitale Mutsamudu étant la plus touchée.
Pourquoi ce mouvement de grève très suivi par l'ensemble de la profession?
Selon M. Salim Soulaimane, président du CTC (la Confédération des Travailleurs Comoriens), les raison sont multiples et s'inscrivent sur deux plans. Au plan organisationnel : les chauffeurs de Ndzuwani dénoncent le coup d'état au niveau du syndicat Wusukani wa masiwa. Depuis plus d'un an, le bureau légitime aurait été renversé et remplacé par 4 personnes non élues qui travaillent en étroite collaboration avec le procureur Mohamed Amada, Nourdine Midiladji, Dolpic et le commandant de la gendarmerie.
Les chauffeurs demandent la tenue d'une AG pour régler ce problème mais ne sont pas entendus. Selon le président du CTC, il n'y a plus de Syndicat des chauffeurs de taxis à Anjouan.
Au plan légal et réglementaire : contestation des mesures découlant de l'application du nouveau du code de la route, notamment, l'obligation d'assurance (jusque là il n'y avait pas d'assurance à Anjouan et Mohéli à cause du mauvais état des routes). Pour les chauffeurs, l'état actuel des routes ne justifie pas encore la reprise des assurances d'autant que jusque là il n'y avait pas de sociétés d'assurances anjounaises. On parle de partenariat vite fait de certaines autorités anjouanises avec des sociétés d'assurances de Moroni.
Enfin, il y a la nouvelle grille des amendes des infractions au code de la route et la campagne de sensibilisation des automobilistes faite par la gendarmerie. Celle-ci est jugée très agressive et irrespectueuse. Elle fait descendre des taxis des vieilles femmes pour non port de cache nez et les amène à la gendarmerie. Il y a une forte présence policière dans les rues, "On se croirait en état de siège, c'est limite de la provocation".
L'augmentation des amendes est jugée plus qu'aberrant. La simple infraction au code de la route comme le non port de la ceinture est passée de 3000 Kmf à 50000Kmf.
Une réunion a eu lieu hier avec le président de l'Assemblée, sans résultat. Le problème qui se pose est que c'est un mouvement spontané sans leaders qui peuvent trancher en dernier recours.
Photo de Mutsamudu hier
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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