Coupe d'Afrique : des Comores à Marseille, la diaspora vibre derrière son équipe natio...Les Comores, « le Petit Poucet dans la poule de la mort »
Coupe d'Afrique : des Comores à Marseille, la diaspora vibre derrière son équipe nationale
L'équipe des Comores joue sa première Coupe d'Afrique des Nations (CAN). À l'aube du deuxième match, la communauté marseillaise témoigne d'un soutien sans faille.
« C’est l’équipe la plus marseillaise du monde ! » Voilà ce qu’on appelle un cri du cœur. Et même une « immense fierté » pour Azir, Marseillais d’origine comorienne et fervent connaisseur du milieu du foot. Au printemps dernier, la qualification totalement inédite des Comores en Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avait provoqué des scènes de liesse à Marseille.
Et pour cause : la communauté comorienne occupe une place de premier ordre. On estime que Marseille compte environ 80 000 ressortissants, ce qui représente un habitant sur dix. Marseille, cinquième île de l’archipel de ce pays situé au large du Mozambique ? Dans la capitale phocéenne, la métaphore est bien connue.
Les Comores, « le Petit Poucet dans la poule de la mort »
Voilà pourquoi l’entrée des Comores à la CAN résonne jusqu’ici. Lors de la première rencontre ce lundi 10 janvier contre le Gabon, une fan zone improvisée s’est même montée dans une cité du 3ᵉ arrondissement de Marseille. Les images de ce rendez-vous festif, bien qu’un peu plombé par le score du match (1-0 pour le Gabon), ont été retranscrites sur les réseaux sociaux.
Ce vendredi 14 janvier, le stress monte d’un cran : la sélection comorienne doit affronter l’équipe redoutée du Maroc. Mardi prochain, elle sera opposée au Ghana pour le dernier match en phase de poules. « C’est un peu le Petit Poucet dans la poule de la mort« , ironise Azir, connu à Marseille pour animer plusieurs podcasts sur le football. Avec d’autres camarades passionnés, il participe à un Space sur Twitter où les supporters peuvent y échanger pronostics d’avant-matchs, et débriefs après chaque rencontre.
Après le match contre le Gabon, l’un des joueurs de la sélection comorienne s’est même mêlé aux échanges sur le réseau social. « On a la chance d’avoir une grande proximité avec les joueurs de l’équipe. Certains ont grandi avec nous, on les connaît comme des frères« , précise Azir.
Des amis ou des frères, tous enfants des quartiers Nord
Du quartier des Cèdres à la Busserine, en passant par la Savine, plusieurs cités des quartiers Nord marseillais ont en effet vu grandir une partie de l’équipe nationale comorienne. « Quand on était petits, on voyait nos amis maghrébins ou sénégalais se réjouir avant chaque compétition, parce que leurs équipes étaient toujours qualifiées pour la CAN. Nous, on était frustrés. Alors aujourd’hui, la joie et le soulagement sont immenses », conclut Azir.
L’équipe nationale des Comores est reconnue par la Fifa seulement depuis 2005. Après avoir côtoyé les limbes du classement mondial, la sélection occupe aujourd’hui la 132e place. Nordine Ali Saïd, étudiant en journalisme et fin connaisseur, est conscient du chemin accompli par son équipe de cœur, qui est son « équipe nationale au même titre que la France », explique-t-il.
« Après la défaite contre le Gabon, on était évidemment déçus. Mais le lendemain, avec un peu de recul, je me suis levé avec une immense fierté. J’avais vu mon équipe en compétition. Mes amis d’enfance, sur BeIN Sport, en train de...Lire la suite sur actu.fr
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