Depuis la fin du match Comores vs Gabon, Kassim A. est la cible…« Kassim Abdallah mérite plus que notre respect, notre reconnaissance éternelle »
Depuis la fin du match Comores vs Gabon, Kassim Abdallah est la cible de nombreuses critiques. Et au vu de sa prestation, avouons-le, l’ex-olympien est passé complètement à côté de son match. Et dans tous les clubs où il est passé, qu’il fasse une bonne ou mauvaise rencontre, l’enfant d’Ikoni, n’a jamais cherché à fuir ses responsabilités et encore moins à se trouver d’excuses.
Il a toujours été le premier à aller aux micros pour répondre aux questions des journalistes avec son franc parlé. Je ne vais donc pas ici faire un post pour prendre sa défense car il a besoin de personne pour le faire.
Je fais ce post pour rappeler à certains qui, au-delà du terrain, ont porté des attaques sur l’homme et qui ont la mémoire courte qui est monsieur Kassim Abdallah Mfoihia, pionnier des Coelacanthes tels qu’on les connaît aujourd’hui et qui mérite plus que notre respect, notre reconnaissance éternelle !
Né à Marseille le 09 avril 1987, Kassim fait ses premiers pas avec l’équipe nationale des Comores en 2007, deux ans seulement après que les Comores soient inscrites officiellement à la FIFA, lors des jeux des îles qui ont lieu à Madagascar, il a tout juste 20 ans.
De retour en France, après ce tournoi régional où il a fait forte impression, il signe au club de Marignane qui évolue alors en 4ème division et travaille en même temps comme chauffeur livreur. Ses belles prestations pendant les deux saisons passées chez le voisin marseillais ( 2007-2009) attire l’attention du SEDAN FC qui lui fait signer son premier contrat pro (2009 - 2012).
Trois ans plus tard, l‘enfant de la Busserine réalise un rêve éveillé en signant à l’Olympique de Marseille, où il passera un nouveau pallier en disputant notamment la prestigieuse ligue des champions. Après deux années passées dans le club phocéen, Kassim continuera sa carrière en France à EVIAN THONON GAILLARD FC (2014 - 2016) puis AC Ajaccio (2016 -2017) avant une petite intermède d’un an en Arabie Saoudite au club #AlRaed (2017-2018).
Cette unique expérience à l’étranger signera également la fin de sa carrière au niveau professionnel car de retour en France, il ne trouve pas de projet dans un club de l’élite et c’est en National, à l’Athlético Marseille puis à MARIGNANE-GIGNAC FC, le club qui l’a révélé, où il poursuit, depuis cette saison, à désormais 34 ans sa carrière.
Sur le plan international, l’enfant d’Ikoni n’est plus à présenter. Leader dans l’âme, Kassim a joué un rôle important sur et en-dehors du terrain pour aider à bâtir, au fil des années depuis sa première cape en 2007, l’équipe que nous avons aujourd’hui. Il a été de toutes les galères et de tous les combats, dans les périodes les plus difficiles, sans jamais renoncer à porter le maillot national.
Il a pendant très longtemps était le garant d’une continuité et de la construction des Coelacanthes tels qu’on les connaît aujourd’hui. Comorien dans l’âme, dans une sélection composée essentiellement de joueurs expatriés nés et formés en France, Kassim Abdallah et son compère le capitaine Nadjim Abdou sont aussi des vecteurs de transmission de valeurs patriotiques au sein de l’effectif.
Et au moment où des joueurs d’origine comorienne évoluant dans des clubs pros, en France et à l’étranger, refusent de venir honorer la patrie, il était important pour moi de rappeler et de mettre à l’honneur, au moment où il est plongé sous les feux des critiques, celui qui est pour moi un cas à part, le premier à avoir tout donné, le premier à avoir cru, le premier d’une génération de talents à avoir porté, avec force, honneur et fierté la main sur le cœur pour chanter haut et fort « Udzima ya Masiwa », l’hymne national des Comores.
Tu es et tu resteras le premier des Gombessa. Reçois tout mon soutien, ma reconnaissance et bien plus encore Kassim Abdallah Mfoihia.
VERIPIYA
Ben Amir Saadi
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