Dr Mtara Maecha est né …Dr Mtara Maecha : la Métamorphose d’un Moderniste : l’Etudiant Militant, le Médecin, le Politique, le Diplomate et le Grand N
Dr Mtara Maecha : la Métamorphose d’un Moderniste : l’Etudiant Militant, le Médecin, le Politique, le Diplomate et le Grand N
Dr Mtara Maecha est né à le 28 février 1940 Mitsamiouli. Il fait ses études primaires et secondaires aux Comores et à Madagascar. Il poursuit ses études supérieures à l’Université de Paris Cochin-Port Royal, Université de Paris VII (France) où il obtient son diplôme de Doctorat en médecine puis sa spécialité en gynéco-obstétrique en 1971.
Dr Mtara Maecha a fait partie de la « génération ASEC » qui englobe les jeunes comoriens ayant milité dans l’Association des Stagiaires et Etudiants des Comores (ASEC). Il fait partie des toutes premières promotions à bénéficier des bourses pour aller poursuivre leurs études dans les écoles et les universités françaises.
Dr Mtara Maecha fait partie des membres fondateurs de l’Association des Stagiaires et Etudiants Originaires des Comores en France (ASEOCF) créée le 27 mars 1966, à Aix-en-Provence. Il fait partie du premier bureau de 7 membres dirigé par le prince Said Ali Kemal. Ce premier bureau de l’ASEOCF comprend également Abdillah Mohamed (Vice-président), Mtara Maecha, Armand Alonzo de Dzaoudzi. L’ASEOCF va être en ses débuts un mouvement essentiellement corporatiste et syndical au sens strict du terme. Elle ne s’inscrit dans aucune ligne politique.
Lors de son 2ème congrès tenu à Marseille en 1967, Mtara Maecha devient vice-président délégué aux affaires sociales et secrétaire général. Le nouveau bureau de l’ASEOCF voit l’entrée de Faissoil Abdou au poste de secrétaire général adjoint, d’Abdallah Mohamed comme trésorier, Saleh Ali comme trésorier adjoint, et de Mohamed Ali, délégué culturel. Dr Mtara Maecha prend la tête de l’ASEC au début de l’année 1970. Sous son impulsion, l’ASEC publie un périodique du nom de «Trait-d’Union» qui analyse la situation politique du pays.
Entre 1970 et 1973, une lutte sans merci s’engage au sein de l’ASEC, entre les défenseurs d’un syndicalisme estudiantin non engagé à la tête desquels se trouvent le Dr Mtara Maecha et les partisans de la révolution nationale et démocratique et de l’indépendance nationale. La bataille tourne rapidement en faveur de ces derniers et l’équipe dirigée par Mtara Maécha est remplacée par une direction transitoire conduite par Houssein Cheikh Soilihi.
Dr Mtara Maecha abandonne le militantisme étudiant et entame sa carrière de médecin. A la fin des années 70, il regagne les Comores sous la présidence d’Ahmed Abdallah Abdérémane. Il est nommé ministre des Affaires Sociales chargé de la santé, de l’éducation nationale, de la culture, de la jeunesse et des sports.
Il occupera ensuite le poste de Ministre du Transport et du Tourisme. Sous le premier gouvernement du président Said Mohamed Djohar, il deviendra Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. Pour la petite histoire, le président voyait d’un mauvais œil que le ministre des affaires portait presque tout le temps un boubou avec un pendentif. Il s’est confié au grand Moufti de l’époque Said Mohamed Abdouroihamane, qui lui aurait répondu par cette boutade : « C’est notre Boutros Boutros-Ghali local ». Par ailleurs au cours de ce régime, Ii sera arrêté et emprisonné durant plusieurs mois avec plusieurs de ses compagnons pour un complot présumé.
Féru de politique, Dr Mtara se porte candidat à la présidentielle de 1996 et celle de 2004. Il tentera également en 2002 puis en 2007 de ravir la présidence de l’île de Ngazidja. Pour son combat politique, il crée de Rassemblement pour le Développement et le Redressement (RDR). En 2016, il fait partie de la vingtaine de candidats concourant pour la présidence de l’Union.
Dr Maecha est connu pour être un francophile avéré. Il avait beaucoup d’entrées dans les lieux de Pouvoir à Paris. Après avoir contesté de manière véhémente le grand mariage, comme beaucoup de ses promotionnaires, il finit par consentir à cette tradition. Son amie Mme Michèle Alliot-Marie, l’ancienne ministre de la Défense en France avait fait le déplacement pour participer aux cérémonies de célébration de ce grand-mariage.
Actuellement le Dr Mtara goûte, dans une joie non-dissimulée, les joies du notable, au sein du Gotha de Ngazidja. Une métamorphose qui s’opéra à plus d’un, dans les îles de la lune.
Les Archives du Docteur Ahmed Ouledi
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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