Comores, dialogue National : le pouvoir de la parole constitue le défaut de la cuirasse. Cette fois-ci, il semble que l'opposition a gagné le point
Comores, dialogue National : le pouvoir de la parole constitue le défaut de la cuirasse
Cette fois-ci, il semble que l'opposition a gagné le point face au Président Azali !?
Dans un Communiqué en date du 19 octobre 2021, le Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine demande d'abord à la commission de l'UA dont le Président Comorien Azali Assoumani est vice-président, «d'étendre ses capacités pour soutenir le dialogue national et la préparation des élections de 2024» aux Comores. C'est donc dit en passant, que le dialogue national et la préparation des élections de 2024, ça fait deux choses différentes du moins pour l'Union africaine.
Aussi, le Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine appelle à la libération de ceux dont les condamnations ne sont pas conformes aux lois du pays " la libération des prisonniers politiques".
Autrement dit, l'Ua demande au gouvernement Comorien de faire connaître au grand public, les textes qui condamnent ces détenus, et ce, pour justifier qu'il ne s'agit pas des condamnations politiques. C'est plus simple comme langage pour nos lecteurs et lectrices et, à ceux qui ont des réponses de venir nous éclairer.
En fin , le Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine exhorte au gouvernement comorien quant à «la nécessité de déployer les mesures et les étapes nécessaires pour regagner la confiance érodée des partis d’opposition». cela dit qu'il s'oppose à un dialogue national sans ces partis politiques de l'opposition, n'est ce pas !?
Quand le pouvoir de la parole constitue le principal handicap
Dans des cas précis, la parole est une arme sociale. Hélas, le pouvoir de la parole constitue le défaut de la cuirasse de l'équipe dirigeante si ce n'est le principal handicap. Cette incapacité à maîtriser le langage nous prive de tout rapprochement utile et rend plus difficile l'adhésion. C'était le cas lors de l'affaire Mbapalé (voir archives) et c'est encore le cas pour le dialogue national :
En disant que" le dialogue national aura lieu avec ou sans l'opposition", l'auteur met en difficulté le système. Il met en difficulté le président Azali qui est aussi vice-président de l'Ua, maintenant que son institution l'Union africaine, exhorte au gouvernement comorien «la nécessité de déployer les mesures et les étapes nécessaires pour regagner la confiance érodée des partis d’opposition». Ce passage ne veut pas dire que l'Ua s'oppose à un dialogue national sans les partis politiques de l'opposition !? La crédibilité en prend un coup. Pour la première fois, l'opposition gagne le point. Osons le dire !
Mrimdu
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