«Un soupçon c'est bien mais des preuves c'est mieux» Comme tout dictateur digne de ce nom, la manipulation est une des armes toxiques qu'Azali utilise
" Un soupçon c'est bien mais des preuves c'est mieux"
Comme tout dictateur digne de ce nom, la manipulation est une des armes toxiques qu'Azali utilise avec un art consommé pour semer la suspicion et la zizanie dans les rangs de ses ennemis. Conscient de sa vulnérabilité, ce colosse aux pieds d'argile fait feu de tout bois pour faire croire que c'est plutôt l'opposition qui est en perte de vitesse et court même à sa perte.
Pour ce faire, il n'hésite pas à jeter l'anathème sur ses leaders les plus charismatiques et combatifs en les faisant traiter de traîtres.
Faire salir la réputation de ses opposants pour mieux les démobiliser et, du coup, affaiblir la résistance est une technique machiavélique bien rodée mais qui a ses limites. Pour démoralisante qu'elle soit, elle ne peut pas avoir un quelconque impact sur des leaders au caractère trempé et à la conscience tranquille comme Mohamed Ali Soilih, Chaher Ben Massoud, Ahmed Barouane, l'ancien gouverneur Salami, Moustoifa Chekh, et j'en passe. Combien de fois n'a-t-on pas lu ici ou là des fausses accusations qui, faute d'avoir été étayées de preuves, ont fondu comme neige au soleil ?
Les vrais agents doubles sont ceux qui rapportent, sciemment, à des journalistes des fausses informations dans le seul but de semer la discorde entre opposants à la dictature. Maintenant, nos observateurs doivent eux aussi faire preuve de sens de responsabilité en investiguant avant de publier.
Un commentateur politique averti et crédible est celui qui s'abstient de lancer des accusations sans preuves et sur la base de ragots. Autant la démocratie ne peut fonctionner sans liberté d'expression, critiques et débat, autant il n'y a rien de plus nuisible pour la démocratie que la liberté d'expression exercée sans nuance et recherche de la vérité.
Par Youssouf Boina, ancien SG du parti UPDC
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