Mayotte : une campagne pour la contraception pour freiner la démographie. Les autorités sanitaires ont lancé lundi une campagne d'information
Mayotte : une campagne pour la contraception pour freiner la démographie galopante
Les autorités sanitaires ont lancé lundi une campagne d'information sur la contraception à Mayotte.
Intitulée «Ma contraception, mon choix», la campagne menée par l'Agence régionale de santé (ARS) et le Réseau périnatal (REPEMA) ont pour objectif d'informer les femmes, mais également les hommes, sur les différents moyens de contraception disponibles, dans ce territoire des Comores où parler de sexualité est encore un tabou, surtout entre les jeunes et leurs parents.
Un taux d'avortements élevé
Chez les 18-24 ans, seulement un tiers a recours à la contraception. Sur une île où dans les villes et villages, tout le monde se connaît, se rendre dans une pharmacie ou un commerce pour acheter un préservatif ou la pilule n'est pas commun. Et chercher un moyen de contraception n'est pas non plus une priorité dans un département où 77 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Le taux de fécondité s'accompagne d'un taux d'interruption volontaire de grossesse (IVG) également élevé, de 26,4 pour 1.000 femmes en 2016 (15,6 en métropole en 2019), qui inquiète également les autorités sanitaires.
Selon l'Insee, la population a quadruplé entre 1985 et 2017, passant de 67.200 à 256.500 habitants. Et avec une surpopulation scolaire, des établissements de santé surchargés, un réseau d'alimentation en eau sous-dimensionné, le développement de l'île est entravé. Les autorités sanitaires espèrent ainsi renouer avec le succès de la campagne précédente durant les années 1990 intitulé «1, 2, 3, bassi» (1, 2, 3, ça suffit !) qui avait contribué à limiter les naissances.
Par Le Figaro avec AFP
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