L'incompris Mouigni ? Ou l’homme de la baraka ! Il est dit, et cela s'est vérifié dans nombreux cas : nul n'est prophète chez soi. Le cas de l'ex gouv
L'incompris Mouigni ? Ou l’homme de la baraka !
Il est dit, et cela s'est vérifié dans nombreux cas : nul n'est prophète chez soi. Le cas de l'ex gouverneur Mouigni Baraka est là pour l’illustrer.
Voilà un jeune leader qui a récemment émergé sur la scène politique nationale. Pour y parvenir et y exister, il a fait des pieds et des mains au milieu d'un environnement qui lui fut ostensiblement impitoyable, agressif et hostile. Pourtant, il a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet pour naître tel le sphinx renaissant de ses cendres .
Dieu sait combien de fois sa tête était mise à prix ! Et les spéculations allaient bon train sur sa fin politique probable. Pourtant, il est toujours là, droit dans ses bottes, plus incontournable que jamais. Même son pire ennemi AzaliAssoumani n'arrive pas à s’en débarrasser. Pourquoi ? Parce que le génie du président du CNT et président d'honneur du RDC est d'appliquer à la lettre une stratégie chinoise - vieille comme le monde - mais efficace à tous les coups et qui est celle qui consiste à céder pour vaincre, ensuite utiliser la force de l'adversaire pour le faire vaciller et l'étaler par terre.
Voilà donc l'arme fatale que le stratège Mouigni Baraka déploie pour venir à bout de ses adversaires. Et le premier des premiers est le putschiste-dictateur Azali Assoumani qui en a fait les frais. Persuadé de l'avoir dépouillé de son appareil politique au profit de son meilleur rival, il n'hésite pas de lui adresser une « invitation » – à titre individuel – au « monologue national » en le jugeant inoffensif, dépourvu d'arguments et sans défense.
Pour ce tyran siégeant illégalement à Beit-Salam, il se jubile en croyant faire venir exposer une proie de guerre par le truchement de cette « invitation » nominative en vendant la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Quoi de plus humiliant qu’un général sans armée sur le champ de bataille, pourrait-on dire alors ? Mais, à la surprise générale, l'indomptable ex gouverneur s'était réservé le beau rôle, le mot de la fin : une déclaration qui a fait voler en éclat toutes les illusions de Gozibi.
Tel est pris qui croyait prendre. Ou encore, rira bien qui rira le dernier. Voilà donc, en toute sagesse, le message délivré par le président du CNT au tortionnaire Azali Assoumani qui, au lieu de fragiliser le détenteur de la baraka, l’a bien au contraire valoriser plus que jamais. Entreprendre un énième complot à son encontre et ce au sein même de ses rangs n'est, en réalité, qu'une tempête dans un verre d'eau.
Je veux bien engager les paris que Mouigni Baraka, avec sa baraka en amulette, est là pour durer. Contre vents et marées. A bon entendeur salut.
Par Kamal Abdallah
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