4 tendances au moins seraient concernées Le fameux dialogue semble être empoisonné depuis le jour où AZALI veut en faire son nouvel cheval de bataille

QUATRE TENDANCES AU MOINS SERAIENT CONCERNÉES PAR CE DIALOGUE

Le fameux dialogue semble être empoisonné depuis le jour où le Chef de l'Etat Assoumani AZALI veut en faire son nouvel cheval de bataille pour se maintenir au pouvoir jusqu'en 2024 et 2029 hoho...

Il est d'usage qu'à chaque fois que le Colonel veut se maintenir au pouvoir, il provoque une crise pour ensuite, en pompier pyromane prendre les habits de réconciliateur. Nous l'avons vécu avec le fameux '' NDRIMU'' qui lui a servi de prétexte pour faire son coup d'Etat le 30 avril 1999, pour ensuite nous proposer le dialogue' 'comoro-comorien' 'qui nous a produit la constitution de la honte, laquelle a alimenté l' esprit insulaire et favorisé le maintien et l'alternance de la même classe politique au sommet de l'état, dans ces 20 dernières années. De toute notre histoire, on a pas connu autant d'hommes et femmes qui se sont enrichis avec les biens de l'Etat.

Nous comptons aujourd'hui plusieurs milliardaires politiques, certains sont au pouvoir et d'autres dans le rang de l'opposition. Les inégalités n'ont jamais été autant criantes et les atteintes aux droits de l'homme si inquiétantes. Le pire c'est qu' on en a pas fini. Depuis le retour de Assoumani Azali au pouvoir en 2016, toute sa stratégie est organisée sur comment se maintenir durablement au pouvoir ou s'y éterniser. C'est ainsi qu'il a saisi l'opportunité des assises nationales initiées par nos sages pour les détourner de leur but initial et les transformer par truchement en assises partisanes et non inclusives.

Ainsi naîtra sa constitution taillée sur mesure dont le but est d'assouvir ses ambitions machiavéliques. À peine 8% de ses partisans se sont déplacés aux urnes pour voter sa constitution taillée à sa mesure et grâce à laquelle il s'est maintenu au pouvoir par un simulacre d'élection qui s'est transformée en cauchemar pour tout le peuple comorien depuis le 24 mars 2019, date à partir de laquelle un fort mouvement populaire se leva pour contester le coup d'Etat électoral de cette dernière date.

En effet, les bureaux de vote ont été bourrés à l'avance à Anjouan et à Mohéli et ses milices se sont interposés dans les bureaux pour récupérer les urnes. Aujourd'hui, le Colonel qui est affaibli par 5 ans de contestation populaire est forcé à demander un dialogue en présence de la communauté internationale, qui est une des conditions préalables exigées par la résistance et l'opposition pour pouvoir participer à un dialogue. D'autres préalables viendront naturellement s'ajouter à ceux-la comme la libération des prisonniers politiques et le retour de tous les exilés civils et militaires.

Une fois les préalables terminés, il va falloir se mettre d'accord sur le cadre des discussions : le format et les points à l'ordre du jour des échanges. Sans tarder et de manière déconcertante, Assoumani Azali avance les points à l'ordre du jour de SON DIALOGUE À LUI qui se résume à son ridicule agenda pour 2024: renouvellement des instances chargées des élections pour préparer sa mascarade. Malheureusement pour lui, c'est sans imaginer l'intransigeance de l'opposition qui a d'autres revendications légitimes à mettre sur la table et qui préoccupent les comoriens : En effet, l'opposition reste ferme à l'idée que Azali doit quitter le pouvoir conformément aux termes de la constitution votée en 2001 et révisée en 2009.

Plus précisément, le dialogue devra donc porter sur l'ouverture d'une période transitoire devant aboutir à l'organisation de la prochaine tournante sur l'île d'Anjouan. D'autres courants de l'opposition demandent le départ de Assoumani Azali sans condition et une table rase de nos institutions afin de rebâtir une nouvelle République qui va consolider la nation et l'intégrité territoriale sans distinction insulaire ni de de race ni de religion. 

Cette deuxième tendance est portée par les intellectuels et beaucoup de courants politiques qui se revendiquent progressistes. La troisième tendance est incarnée par la société civile qui peut se joindre à la diaspora comorienne pour définir leurs revendications civiles comme le droit de vote des comoriens de l'extérieur, une normalisation de la douane afin que les taxes soient justes, le transport aérien et ainsi de suite...

Et donc, si dialogue doit avoir lieu, les quatre tendances politiques et civiles doivent nécessairement être représentées. sinon nous risquons de bâcler ce Grand moment de notre histoire comme on a raté les assises nationales auxquelles nous payons le prix cher aujourd'hui. Le Colonel Azali Assoumani ne doit pas nous voler ce dialogue en faisant de lui son bébé qu'il pourra nourir comme il veut pour assouvir ses rêves disproportionnés et machiavéliques. Alors, j'invite les 4 tendances à préparer chacun son mémorandum et de les envoyer à l'union Africaine. C'est ainsi que nous allons avertir la communauté internationale que ce dialogue national est loin de celui proposé par le dictateur-sanguinaire.

Ahmadou MZE SOILIHI