A l’attention de Monsieur AZALI ASSOUAMI, Président de l’Union des Comores Vice-Président de l’Union Africaine
Président de l’Union des Comores
Vice-Président de l’Union Africaine
Monsieur le Président,
En ce début de la nouvelle année hégirienne, je voulais vous souhaiter tous mes vœux de réussite pour le bien de la nation. Je voulais également me saisir de l’occasion pour vous écrire une lettre ouverte dans ce mois si particulier qui est synonyme dans notre grande culture musulmane de nouveau départ, comme celui entrepris par le prophète de l’islam de la Mecque vers Médine. Une lettre qui vous ai directement adressé par l’un de vos fils des Comores et de France, diplômé de sciences politiques, ancien élu de Marseille et Imam.
Je voudrais tout d’abord saluer vos efforts dans ce contexte de pandémie mondiale. A l’heure où certains états se sont écroulés devant la tyrannie de ce virus en perpétuel mutation vous avez courageusement trouvé les solutions adaptés pour que cette crise sanitaire ne puisse point faire tomber le pays dans le chaos. Les sceptiques rétorqueront que la crise est devant nous, mais les réalistes souligneront que vous avez pris de bonnes décisions parfois difficiles mais tellement salutaires pour tous.
Monsieur le Président,
La voie que vous avez dessinée pour la prospérité de la nation est longue et je sais qu’elle sera également semée d’embuches. Toutefois, il me plait de voir un homme comme vous vouloir maintenir cet équilibre fragile et si précieux entre islamité africanité arabité et modernité.
Je sais également que les responsabilités politique engendrent de nombreuses observations, certaines sont excessives et il me serait déplacé de les relater ; d’autres se concentrent sur la faiblesse de notre justice qu’il faudra probablement reformer, sur l’amélioration de notre système éducatif qu’il faudra surement renforcer, sur la formation de nos cadres administratifs et sur la préservations de nos libertés individuelles et collectives.
Monsieur le Président,
Dans cet esprit de revitalisation de votre action politique je souhaiterais vous faire trois propositions afin de participer avec vous à ce nouvel horizon.
La création d’une plateforme des compétences de la diaspora : cette instance aurait pour objectif de repérer les compétences disponibles à l’extérieur du périmètre national pour ensuite favoriser et amplifier la formation de nouvelles compétences sur le territoire national.
La seconde proposition serait d’instaurer un conseil des diasporas comoriennes. Cette instance aurait pour objectif de travailler sur la préservation des cultures, des traditions comoriennes sans parler de l’enjeu de conservation de la langue comorienne qui pour nous enfants de la diaspora est un levier fondamental de compréhension de l’identité comorienne.
La troisième proposition est la nomination d’un consul général de Comores à Marseille. Cette nomination renforcerait la présence de cette communauté qui forte de plus de 100 000 âmes est l’une des plus grandes communautés de la ville
Monsieur le Président,
Je ne serai jamais de ceux qui crient avec les loups ou du côté des fossoyeurs d’espérances, des inquisiteurs d’opinions, des politiques à la petite semelle, toujours prompts à critiquer et si faibles quand il s’agit de proposer.
Mon devoir d’ « intellectuel comorien » me forcera toujours à ouvrir les yeux et à dire la vérité sans aucune compromission.
Ces propositions sont le fruit d’un travail collectif et engagé pour l’amélioration de nos conditions de vies
Veuillez agréer Monsieur de Président l'expression de mes sentiments respectueux.
Haidari Nassurdine
Diplômé de l'institut d'Etudes Politiques d'Aix-en-Provence
Ancien élu de Marseille
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