Mohamed Abdou Soimadou, Ancien ministre
Les dénégations du pouvoir ont le mérite de mettre en relief son hypocrisie. Mais les faits, naturellement plus parlants que dix mille discours, rappellent tous les jours la lourde main que l'exécutif étend sur le judiciaire.
Il n'a pas suffi au pouvoir d'être à la manœuvre lors de la fabrication du plus que fameux rapport de Dhoulkamal, il ne lui a pas suffi de dicter les chefs d'accusation, la procédure d'instruction, les étapes de l'enquête, voici que le conseil des ministres lui-même révèle ouvertement et sans sourciller qu'Azali est le maître du calendrier.
En effet, Houmed Msaidie annonce au monde que le conseil des ministres a décidé que les procès de l'ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, celui de l'ancien gouverneur Abdou Salami et d'autres audiences se tiendraient bientôt. Alors qui osera maintenant nier qu'Azali gouverne le judiciaire ? Qui ? Qui ?
Quant à nous, nous dirons que les Comores n'ont décidément pas de chance, non seulement elles se trouvent sous la botte d'une dictature, mais elles ont la malchance de subir la dictature la plus bête du monde. Une dictature qui n'a pas la moindre once d'intelligence pour farder ses dérives.
Comme il n'y a pas de cause si perdue soit-elle qui ne trouve d'avocat, on verra les thuriféraires du régime se lever pour trouver du juste dans cette annonce judiciaire du conseil des ministres à travers la voix de son maître.
Par Mohamed Abdou Soimadou, Ancien ministre
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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