COMMUNIQUE Pour la énième fois, l'Autorité de régulation des TIC méprise les usagers que nous sommes. La décision n°21/101/ANRTIC/DG du ...
Pour la énième fois, l'Autorité de régulation des TIC méprise les usagers que nous sommes. La décision n°21/101/ANRTIC/DG du 2 juillet 2021 portant fixation des tarifs planchers des offres voix mobile et data a contraint les opérateurs de télécommunication à rehausser les tarifs des services et à supprimer les offres illimitées. Il s’agit d'un net recul de nos acquis liés à la concurrence et surtout d'une insulte aux consommateurs dont le rêve est l’accès facile en couverture, qualité et débit des services au grand nombre de la population.
En effet, l’argument massue de celui qui a pour mission de favoriser la vulgarisation des TIC dans le pays, reste la perte de la valeur du marché. Une valeur du marché qu’elle détruit elle-même par ses décisions non réfléchies.
Cette décision creuse davantage la fracture numérique qu’elle est censée combattre et est en contradiction avec la Stratégie du gouvernement de faire du numérique un levier de développement économique. De toutes les études faites dans le secteur des TIC, aucune n'a recommandé ni la hausse des tarifs ni la suppression des offres illimitées, au contraire elles reconnaissent toutes que « la population comorienne n’a pas beaucoup de marges de manœuvre budgétaire pour accroitre sa consommation de communication qui affecte énormément son budget sans empiéter sur des besoins vitaux ».
Nous constatons ainsi, avec regret, que l'autorité de régulation feint ignorer la précarité des usagers, continue à vouloir les saigner davantage et considère l’Internet comme un produit de luxe destiné aux nantis.
Il est temps de réagir. Les campagnes de boycott en ligne ne fonctionnent plus. Les communiqués et conférences de presse restent des constats de fatalité ou des aveux d’impuissance. Agissons autrement. Nous avons notre destin en main.
Le Bureau de l’ACTIC entend attaquer la décision de l’ANRTIC auprès du Tribunal Administratif, une procédure qui risque de prendre du temps. Parallèlement, nous invitons tous les usagers à s’indigner en lançant une opération de diminution de nos recharges au forfait minimum pendant au moins un mois pour exprimer notre ras le bol.
L'Actic lance un appel à toutes les organisations de la société civile de s'unir pour combattre ensemble cette décision inique de l'Anrtic qui vient restreindre l'accès égalitaire à l'internet devenu un produit de première nécessité.
Le Bureau de l’ACTIC
Photo ©La Gazette des Comores
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