Les opposants à Azali l’ont-ils été avant le 10 avril 2016 ? (suite 2) Le parcours qu’aura fait Azali Assoumani, avant 2016, lui qui avait q...
Le parcours qu’aura fait Azali Assoumani, avant 2016, lui qui avait quitté le pouvoir en 2006, est exceptionnel ; avant de revenir au pouvoir, un 26 mai 2016, il avait occupé deux fois le fauteuil de Beit-Salam, d’abord en 1999 après le coup d’Etat du 30 avril, puis en 2002 après avoir réussi le coup d’éclat, en mettant fin à la crise séparatiste.
En effet, Azali avait réussi là où la communauté internationale avait échoué, lorsque le dialogue inter comorien n’a pas pu être possible à Antananarivo, encore moins à Pretoria ; en réussissant, en 2001 à ramener les Comoriens à s’assoir sur une seule table, à Fomboni, le Chef de l’Etat a écrit cette belle page de notre Histoire politique commune.
De cette rencontre est né le fameux Accord de 2001. Il s’agit d’un seul Accord, contrairement à ce qu’on entend souvent (les Accords de Fomboni).
Ironie du sort ? Ceux qui prêchent, aujourd’hui contre une mise à mal dudit Accord sont ceux qui ont crié, hier au séparatisme, au confédéralisme et à la fin d’une unité des îles par ce même Accord qu’ils avaient longtemps diabolisé (mais ça c’est un autre débat). D’autres avaient juré même qu’Azali n’aurait pas 5% d’intention de vote lors des élections de 2016.
Cette catégorie-là a été le plus surprise et déçue, voyant au premier tour, Azali, candidat de la CRC propulsé à la deuxième place, avec 16 596 voix (14,96%) derrière le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi de l’UPDC (19 541 voix (17,61%). Il faut rappeler que le chemin qu’avait fait le candidat Azali a déjà été semé d’embûches, d’abord par les siens, lorsque certains mentors de sa propre famille politique avaient manifesté leurs ambitions personnelles de se présenter (ça aussi, c’est une autre histoire).
Les succès viennent toujours à sa porte, ce qui créerait une haine anti Azali. Et c’est déplaisant en fin de compte ! - Oui, déplaisant puisqu’en réalité, le Chef de l'Etat serait simplement victime de ses apothéoses.
Ainsi, le 10 avril 2016, les Comoriens ont été appelés aux urnes pour élire un nouveau président de l’Union. Il faut rappeler que ce scrutin devait commencer en novembre 2015 avec les primaires et en février 2016 pour l’élection du président. Il a été reporté à cette date du 10 avril faute de financement, selon les observateurs.
Auparavant, le 21 février 2016, s’est tenu le vote dans chaque île pour désigner les gouverneurs. Les électeurs ont été rappelés encore une fois le 10 avril pour la présidentielle et le second tour des élections des gouverneurs. L’aventure ne faisait que commencer car on avait droit à un troisième tour duquel il sortira encore vainqueur….
Abdoulatuf BACAR
COMMENTAIRES