26 mai 2016-26 mai 2021 : en cinq ans, la carte politique de l’Union des Comores est redessinée, rendant extravagants les Opposants à Azali ...
26 mai 2016-26 mai 2021 : en cinq ans, la carte politique de l’Union des Comores est redessinée, rendant extravagants les Opposants à Azali (suite 1)
Azali, un fin politique
Cette éventualité, de se faire réélire en 2024, grâce à la nouvelle Constitution, agace ceux qui s’opposent au président. L’Opposition met d’ailleurs en avant et en valeur cette possibilité lorsqu’ils plaident devant les médias et les instances internationaux. L’idée est de rendre crédible leur combat et montrer à l’opinion internationale qu’il y a une absence manifeste de démocratie dans le pays, et une volonté du pouvoir de s’y éterniser.
Or, si l’on pousse loin les réflexions, l’on se rend compte que derrière cette façon de concevoir les choses se cachent les faiblesses des opposants ; faiblesse de ne pouvoir pas rebondir après les échecs, faiblesse de ne pas être capables de patienter encore et attendre d’autres échéances, faiblesse de pouvoir faire face à un Azali qui s’est préparé en fin politique pour son retour au pouvoir.
Or s’il est un fin politique, ce n’est pas de sa faute, lui qui avait mis en jeu, à deux reprises son mandat (en 2002 et en 2019) pour laisser le choix aux urnes de trancher sur son sort.
Ce n’est pas tout le monde qui fait ça. Il faut avoir l’audace d’un niveau très élevé pour s’en débarrasser. Il l’a fait Monsieur le président. Il a fait même trois fois si l’on tient compte du référendum du 30 juillet 2018 où le Chef de l’Etat s’y est résolu pour changer la Constitution.
Qui l’a fait parmi ces deux successeurs en même temps prédécesseurs, alors qu’ils ont tous les deux (A. A. M.Sambi Ikililou Dhoinine) changé cette Constitution ? Entre celui qui a demandé l’aval du peuple pour modifier la Constitution et ceux qui l’ont fait sans aucun référendum, il y a quel fossé ?
La réalité, c’est que les éternels sceptiques à la politique azaliste ont surtout plus peur de la finesse et des tactiques dont fait preuve le président de la République. Néanmoins, cette peur, de la part d’une partie de notre classe politique, ne fait que mettre à nue sa faiblesse. Ce qui ne donne absolument pas crédit à la politique en général.
Abdoulatuf BACAR
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