Conférence de Presse de Mohamed Ismaila, Porte-Parole de Beit-Salam : Aveu ou désaveu ? Les organigrammes ainsi que les attributions des c...
Les organigrammes ainsi que les attributions des collaborateurs directs du Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, n’ont cessé de connaître des évolutions. Avec la suppression des postes des VP et la prééminence du SGG, le Cabinet présidentiel apparaît comme le parent pauvre qui se fraie difficilement un chemin. Dans d’autres systèmes politiques sans Premier Ministre, le cabinet pèse de tout son poids sur l’échiquier. Notre contexte particulier ne se compare pas ! D’autres paramètres prévalent.
Toutefois, de nos jours, a quasiment émergé la fonction de “porte parole de la Présidence”. La fonction fût donc confiée à un Homme qui est passé maître de l’art oratoire depuis l’ère de la difficile cohabitation Elback-Azali dont il servait jadis aux côtés du premier.
Après un si long silence, il ressurgit en animant “brusquement” une conférence de presse titrée en Shikomori sur des termes traduisibles de la sorte : “ Le climat qui prévaut aux Comores et le Covid”.
Cette conférence intervient après que le Président ait sorti un “ Publi-Information” dans le numéro 3099 de ce mois d’avril de JA, porté principalement sur les thématiques que développe le Conférencier.
Au même moment le Président se trouvait à Niamey, le Parlement ouvrait sa session ordinaire, le ramadan arrive, le SGG occupe encore l’actualité. Un contexte non moindre.
Sur cette vidéo encore visible sur la page de Beit- Salam, 17 minutes des 55 minutes qu’elle fait sont consacrées sur “ l’Etat de l’Union” mais en réalité sur des sujets qu’il s’est sans doute choisi d’aborder au détriment de toutes les problématiques qui gangrènent la société comorienne actuelle. Soit !
De ses 17 mn axées, d’entrée, selon lui sur les intentions du Rais de sortir “la tête du pays de l’eau” ( aveu réel ou aveu d’impuissance?), il survole l’avenir incertain des promesses tenues en marge du CPAD mais s’y attarde sur un point qui semble s’apparenter au noeud de son principal message : prêt et son de 243,5 millions ( devise non précisée ) de la BM.
Qu’à ce sujet, il paraît pointer du doigt certains gouvernants. Il avance que seuls 11% de ce fonds aurait été jusqu’alors décaissés par le pays.
En substance, il semble curieusement se demander si la faute est à la BM ou aux autorités locales qui selon lu “n’ont pas pu les obtenir ? Ou n’ont pas voulu les avoir ?” Aveu d’immobilisme?
La dernière interrogation pourrait tarauder l’esprit de l’opinion. Devrions-nous encore se dire que certains des gouvernants qui battent pourtant des records de longévité seraient les freins et obstacles à tout essor d’épanouissement ? Quel aveu retenir dans les annales !
Entre les lignes, on note les annonces d’une soudaine “nouvelle forme de gouvernance étatique” post- covid.
Un aperçu du risque de contamination coronavirus au sein des mosquées sans compter les distanciations non respectées au pavillon VIP de Hahaya lors du retour du Chef cet après-midi.
En effet, dans son analyse, ce nouvel élan devrait privilégier une gouvernance par les mérites et non plus partisane.
Que ceux qui sont élus et se trouvent aux manettes devraient mettre en œuvre leur vision et programme avec tous sans distinction aucune ( On aperçoit le sourire large de ceux qui critiquent dans la journée via tous les canaux officiels et satiriques et courent le soir derrière les conseillers du Chef pour espérer être retenus au hypothétique prochain et autres ).
Il s’y est attelé sur les 150 millions d’euros d’aide promis par Paris en tentant d’amadouer notre Diaspora qu’elle aurait à gagner en postulant aux divers projets que d’être aux diverses manifs ( allusion à un projet de volaille).
Il estime que les acteurs étatiques doivent se fixer des résultats et s’habituer à rendre compte de leurs actions sans préciser les voies et moyens ? Les procédés ? Les sanctions éventuelles ?
Est-ce un “virage”, un “ revirement” ? Quel message retenir de cette sortie médiatique ?Un cas isolé sans lendemain ? Des leçons à tirer ? Scepticisme habituel !
Des interpellations sont faites à l’endroit des sorties Facebook tandis qu’au Secrétariat Général du Gouvernement, un chargé de mission s’y adonne sans retenue.
Rapports Beit- Salam et Gouvernement, SGG au centre ? Le chef détermine et conduit la politique de la Nation. Qui la conduit par délégation ?
Une nouvelle ligne de gouvernance se dessinerait ?
“Falsafa ya gnoumeni” selon lui, sans le prendre au mot !
Attendons les premières causeries religieuses du nouveau Mufti !
Damed Kamardine
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