CAS DES TORTURES AUX COMORES, LES NATIONS UNIES DENONCENT L'AGRESSIVITÉ, LE DENI ET L'OBSTRUCTION BUREAUCRATIQUE Moins d'une sem...
CAS DES TORTURES AUX COMORES, LES NATIONS UNIES DENONCENT L'AGRESSIVITÉ, LE DENI ET L'OBSTRUCTION BUREAUCRATIQUE
Moins d'une semaine après l'intervention de Madame Michelle BACHELET, haute Commissaire auprès du Haut-commissariat des Nations Unies sur les Droits de l'homme, Monsieur NILS MELZER , Rapporteur des Nations Unies sur la torture, s'adressant hier le 8 Mars 2021 , soit un an après le dépôt de son rapport sur la torture aux Comores pour dénoncer "l'agressivité, le déni et l'obstruction bureaucratique" des États, comme les Comores, qui pratiquent la torture.
Selon Monsieur Nils Melzer, " les réactions des gouvernements aux allégations et aux demandes qui leur sont transmises vont du silence complet au rejet agressif, au déni sans fondement, à l'obstruction bureaucratique et même à des formes sophistiquées de faux semblants". Il ajoutera en outre que " le dénominateur commun de tous ces schémas est qu'ils assurent l'impunité aux tortionnaires". Dans son allocution, il a par ailleurs, déploré le "manque de coopération persistante lorsque les rapporteurs spéciaux demandent des visites officielles dans les pays, en particulier dans les Etats où la torture et les mauvais traitements seraient fréquents " et " nous empêche d'effectuer des visites de contrôle indépendantes là où elles étaient nécessaires". Le rapporteur des Nations-Unies faisait clairement référence en particulier à son séjour pour le moins houleux aux Comores.
Solennellement, avec fermeté, Monsieur Nils Melzer conclut que " l'interdiction absolue et universelle de la torture et des mauvais traitements n'est pas une SORTE DE SLOGAN DECLARATOIRE A REPETER ET A CÉLÉBRER régulièrement lors des conférences internationales. Mais qu'elle requiert INÉVITABLEMENT LA DÉTERMINATION POLITIQUE DE PRENDRE DES DÉCISIONS DIFFICILES ET LE COURAGE D'AFFRONTER DES VERITES INCONFORTABLES "
Rappelons que le rapporteur des Nations Unies sur la torture dépêché aux Comores avait suspendu sa visite officielle au pays. Dans son rapport, " l'expert regrette qu'il n'ait pas été en mesure d'accéder à toutes les personnes privées de leur liberté, comme nécessaire à l'accomplissement de son mandat". Les dénonciations transmises à la Cour Pénale internationale contribueraient, espérons-le, à mettre fin à l'anarchie et à l’arbitraire, pratiques érigées en mode de gouvernance par le colonel Azali Assoumani et ses collaborateurs. Les insultes et les menaces faites à Madame Michelle BACHELET produisent l''effet inverse et se retournent finalement contre le colonel Azali Assoumani.
Pour rappel, voici le lien du rapport de Niel Melzer sur la torture aux Comores
Me Said Larifou
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