Lettre ouverte à vous Madame Je ne vous connaissais pas avant de lire que vous vous êtes rendue à la gendarmerie pour que votre mari "n...
Je ne vous connaissais pas avant de lire que vous vous êtes rendue à la gendarmerie pour que votre mari "ne paie pas pour votre engagement ".
Alors quand j'ai appris que vous dormirez en prison à partir d'aujourd'hui, j'ai cherché à comprendre pourquoi vous, une femme, mère de famille et épouse êtes mise au cachot ( car si j'ai bien compris, c'est à cela que ressemblent les prisons comoriennes). Vous n'avez pas pris la vie d'une autre personne, vous n'avez pas volé, vous n'avez pas violé d'enfant.
Il paraît que vous appartenez à un mouvement dont au risque de choquer les spécialistes en langue comorienne, je traduirai par "Les mères concernées". Mères concernées et soucieuses de la société qu'elles laisseront demain à leurs enfants.
Un peu comme si dans cette société dans laquelle l' homme domine dans le débat public et politique, des femmes ont décidé de crier haut et fort, que la femme comorienne, la mère qu'elle est peut et doit être actrice de sa vie.
Je ne vous connais pas mais sachez Madame que j'admire votre courage, je respecte votre engagement.
La femme éprise de Liberté, de Droit et d' Égalité, la fille et petite fille de femmes comoriennes que je suis vous envoie, son estime et son profond respect. Courage à vous, à votre famille et à vos sœurs de lutte , Madame Sabikia.
Marie Simati, une citoyenne du monde
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