N’est-il pas moment de rompre avec la tolérance coupable qui gâte la conscience du comorien, de rompre avec cette torpeur flagrante de nous ...
N’est-il pas moment de rompre avec la tolérance coupable qui gâte la conscience du comorien, de rompre avec cette torpeur flagrante de nous interroger et interroger nos environnements ? Et si l’on rompt avec l’habitude de poser tous sur la responsabilité de Dieu, comme si être vivant, humain qu’il soit ne devrait ni dire, ni faire, ni réfléchir ni, ni, ni, ni... ?
Notre archipel des Comores, c’est le pays où des autorités politiques, religieuses, coutumières, des commis et des hommes d’Etat, des technocrates… des personnes légendaires… meurent sans qu’aucune enquête soit diligentée, sans qu’aucune déclaration officielle soit faite, sans qu’un appel à témoin soit lancé. Ces derniers temps, la situation devient de plus en plus alarmante. Nos Comores saignent... donc une situation atterrante.
Comment, la population comorienne peut-elle être au courant d’une situation, d’un fait, d’un évènement, d’un décès,… sans enquête ni information ? Au moment où les préfets, la gendarmerie, les procureurs… devraient annoncer une telle ou telle anicroche, ils se taisent, donc se rangent sur les bancs des immolés. Oui ils se dissimulent et avec la pensée de « tant pis pour... car le décès est réservé l’autre… ».
Depuis les feus, Hamada Gazon, les trois jeunes tués dans la fausse rébellion à Mutsamudu, Cdt Fayçal, Mutwi, Salim Nassor… passant par les feus, Nakidine Hassane, Ibrahim Halidi, Ahmed Djaffari, Ahmed Djaza, Ali Abdou et autres puis arrivé à Bacar Mdahoma... « Mgu nawarehemu », les autorités restent froides comme marbres, hormis le cas d’Ali Abdou duquel le procureur Mohamed Abdou s’est exprimé suite à une perplexité qui aurait été usage...
Avec ce grand silence des appareils compétents ; juridiques, informatifs… et j’en passe, les soupçons qui véhiculent des responsabilités reviendraient au pouvoir en place. Et si l’on s’oriente un peu vers l’extérieur des Comores ? L’affaire François De Grossouvre, président de la commission de chasse à l’Elysées sous F. Mitterrand, et celle de Pierre Bérégovoy, ancien premier ministre de F. Mitterrand... qui selon des machines se sont suicidés... seraient collées à des peaux et non prises pour la volonté de Dieu. Comores, pays pasticheur de France, devons-nous aussi... coller les pertes des nôtres à des peaux… ? Le comorien a suffisamment supporté. Assez !!! Il est temps de s’interroger et interroger nos autorités qui ne devraient pas opérer la résiliation. Les fanatiques religieux sont aussi permis à « c’est la volonté de Dieu ».
Du 31/12/2020 au 01/01/2021, suivant les vœux du colonel Assoumani, trois corps sont découverts sans vie et les autorités concernées adoptent le silence. L’ancien Ministre Bacar Mdahoma est mort comme certains…, bien sûr. Mais comment, un familiarisé à ce bain quotidien, dans un flic-en-flac naturel du bord de la mer si basse, sans courant ni vagues, a été porté disparu, pendant une journée complète et retrouvé dans des eaux détournées à plusieurs kilomètre plus loin ? Lui qui se baigne là, qui prie dans une mosquée des abords.
A Anjouan, un homme a été retrouvé mort près de la poste de Domoni, au centre-ville, aucune exclamation des autorités comme enquête par exemple. Ahmed Youssouf de Sans-fil, est retrouvé mort au quartier PAM. Et comment suite à ces événements, les autorités adoptent le silence radio ? Sinon, selon des dires médiocres, Mohamed Youssouf connaitrait les tueurs d’Ahmed Mohamed Djazza. N’est-ce pas un travail que la justice de pouvoir devrait faire et qui n’a pas pu faire... ?
Said Yassine Said Ahmed
COMORESplus
COMMENTAIRES