Le Procureur De La République(PR) S'Est Exprimé Sur La Mort Du Journaliste Ali Abdou (photo) L'enquête tend vers une mort naturelle ...
L'enquête tend vers une mort naturelle du président du syndicat des journalistes Comorien. Selon les premiers éléments d'enquête qui sont à la disposition du bureau du PR, la mort naturelle semble être la cause de la mort du journaliste Ali Abdou.
Toutefois la gendarmerie procède à des enquêtes de fond pour ne laisser aucun piste, surtout du côté des proches du défunt. La mort remonterai aux alentours de 23heures le jeudi 10 décembre. Selon toujours le chronogramme des événements c'est à cette même heure qu'il aurait eu sa dernière communication.
Après 23 h il n'a plus donné signe de vie, même si son téléphone a continué à sonner jusqu'au samedi 12 décembre, jour de la découverte macabre. Le Procureur a donné quelques éléments de l'enquête, comme la personne qui a donné l'alerte qui serait le propriétaire de la maison où habitait Ali Abdou.
Après avoir essayé de le contacter en vain, il s'est rendu à Maluzini lieu de résidence du défunt. Possédant le double des clefs, il a essayé d'ouvrir la porte principale mais celle-ci était fermée de l'intérieur par un système de crochet.
C'est pourquoi il a décidé d'appeler la police. C'est cette dernière qui a alerté le PR par le biais de Abdillah Mohamed Soilihi un agent de la Direction de la sûreté. Comme HaYba l'avait écrit dès samedi, les premiers constats faites est que le corps était dans un état de décomposition, vraisemblablement dû à la chaleur excessive qui sévit actuellement.
Toutefois l'absence d'un médecin légiste pour certifier avec précision les causes réelle du décès, ouvre la porte à toute genre de suspicion. D'autant plus que c'est pas la première fois qu'une telle situation se présente ( mort d'un gendarme à son domicile, ou la découverte d'un corps récemment dans un champs au nord de l'Île). Sur les 5 dernières années, le Procureur a énuméré 5 cas de mort dans des circonstances qui reste à ce jour mystérieuses.
Sur le cas de notre confrère Oubeidillah Mchangama, le procureur a confirmé sa mise en mandat de dépôt pour trouble à l'ordre publique. On lui reproche d'avoir spéculer et diffusé des fausses nouvelles sur une supposée pénurie de carburant.
Chose qui a créé un vent de panique dans les stations de services. Mais au détour d'une phrase le Procureur a donné la vraie raison de l'arrestation du journaliste. Oubeidillah aurait empieté sur les règles de son contrôle judiciaire qui l'interdisait d'exercer son métier mais, aussi l'astreignait à un devoir de pointage au bureau du procureur.
Ainsi il aurait violé consécutivement les articles 145, 146 et 147 du code de procédure pénale actuellement en vigueur. Un argument qui trahit une certaine frilosité de la justice. Le parquet a-t-il besoin d'un prétexte pour arrêter "une personne qui viole" la justice ?
Cette décision en tout cas ne pas de nature à apaiser le climat de méfiance qui existe entre le citoyen lambda et le système judiciaire. Les soupçons d'une main inconnue qui guiderait les décisions de justice, trouvent là un écho favorable au sein de l'opinion.
Sur le cas des incendies constatées ici et la ces derniers temps un peu partout dans le pays. Le Procureur refuse d'établir un lien direct entre ce qui s'est passé à Anjouan (voiture brûlée de Mr Abdallah Mohamed), à Moheli (incendie du bureau du Procureur) et des voitures brûlées à Moroni(Mangani) et récemment l'incendie des bureaux du ministre de la Communication. Le Procureur a néanmoins tenu à préciser que l'incendie de la BFC serait d'origine criminelle à 90% selon les éléments d'enquête toujours en cours.
Ahmed Said Badraoui
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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