20 décembre 1975, Prince Saïd Ibrahim est mort. Mort naturelle ou mort trouble ? Le 20 décembre 1975, le Prince Saïd Ibrahim est mort à Djed...
Le 20 décembre 1975, le Prince Saïd Ibrahim est mort à Djeddah sur le chemin de retour aux Comores. Mort naturelle ou mort trouble, telle est la question sur j'ai tenté d'y répondre sans résultats probants.
Toutefois, l'historien a tenté de contextualiser cette disparaître dans un contexte inédite de l'archipel des Comores indépendant en proie à une menace sécessionniste de Mayotte.
Pour rappel, les éléments qui ont appuyé le coup d'État du 3 août 1975 sont essentiellement des anciens militaires soutenant le Prince. Son retour aux Comores, dans la nouvelle configuration post coup d'État devait le conduire à la tête des Comores. Cette hypothèse aurait certainement à l'élimination de la candidature d'Ali Soilih à la présidence du conseil national.
Puis, Saïd Ibrahim est le seul homme politique qui aurait pu réunifier les Comores me confia plus tard Bernard Stasi, ancien ministre français de l'outre-mer. Saïd Ibrahim vivant aurait-il pu empêcher la tenue d'élu référendum à Mayotte en février 1976?
En tout cas, cette disparition au regard du contexte politique semble tout à fait un mystère. Cette disparition a officialisé Ali Soilih comme maître des Comores deux semaines plus tard et confirmé la sécession de Mayotte.
Bernard Stasi a bien résumé ce contexte, les Comores ont perdu en peu de temps des meilleurs alliés pour son unité, le président George Pompidou en 1974 et Saïd Ibrahim en 1975.
Pour rappel, Saïd Ibrahim est fils du dernier sultan de Ngazidja. Député et président du conseil du gouvernement des Comores de 1970 à 1972, il a été démis de ses fonctions par une coalition du parti vert et du parti dont il est issu. Intègre, il a toujours opté pour une indépendance négociée avec la puissance coloniale. Il s'est souvent opposé à l'indépendance liant l'indépendance politique à l'indépendance économique.
Mort à Djeddah, il sera enterré le 22 décembre 1975 à Ikoni.
Je reviendrai d'ici l'année prochaine avec une Bio détaillée de cet homme d'État.
Mgou namrehehou incha Allah amine
Par Nakidine Mattoir
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