VIE ET ASSASSINAT DU PRÉSIDENT ABDALLAH : LEÇONS A TIRER La vie politique du père de l’indépendance de l’Union des Comores et son assassinat...
La vie politique du père de l’indépendance de l’Union des Comores et son assassinat par les mercenaires français avec la complicité de plusieurs personnalités politiques des Comores nous apprennent plus d’une leçon :
1) Le charisme et la détermination d’un leader sont indispensables pour fédérer les masses autour d’une cause qui doit réussir.
2) L’union des forces patriotiques et l’engagement sans faille d’une jeunesse éveillée (comme le MOLINACO de mon père spirituel Abdou Bakari Boina, qu’Allah lui soit Clément et l’élève parmi les élus dans le Firdaws) font triompher le combat d’une petite nation contre une grande puissance arrogante et impérialiste.
3) Même le leader idéal a toujours ses défauts et ses faiblesses qui confirment sa nature humaine. Ce qui ne veut aucunement dire que personne ne doit le critiquer. Seulement, le bilan de sa vie confirme que ses réalisations l’emportent largement sur ses erreurs.
4) Les années assagissent. Au terme d’une dizaine d’années de pouvoir dictatorial totalement détenu par les mercenaires et l’Elysée, feu Ahmed Abdallah Abdérémane (qu’Allah l’absout de ses péchés et l’accepte parmi Ses élus) décida de rectifier le tir en refusant, au prix de sa vie, de renouveler le contrat avec les mercenaires.
5) La cause de Mayotte est, pour la France, un tabou à cause duquel elle n’a jamais – et n’aura jamais ? - hésité à utiliser les grands moyens pour « neutraliser » toute autorité comorienne ayant osé s’approcher de cette ligne rouge. Juste avant son assassinat, A.A. Abdérémane avait adressé un mémorandum au Secrétaire général des Nations-Unies au sujet de la question de Mayotte.
6) La France n’a pas d’ami. Son amitié a toujours été temporaire et lié à ses intérêts. Donc, entre la France et le peuple comorien, notre président et nos leaders politiques doivent choisir un seul ami. Si l’actuel président de l’Union des Comores a le soutien de la France, ça veut dire qu’il n’est point l’ami du peuple comorien. Il est loin de l’être, d’ailleurs. Attend-il son tour pour vouloir se repentir à une heure tardive ? Le peuple lui dira ce que Dieu a dit à Pharaon
آلآنَ وَقَدْ عَصَيْتَ قَبْلُ وَكُنْتَ مِنَ الْمُفْسِدِينَ
[Allah dit]: Maintenant? Alors qu'auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs! (V. 91, S. 10 Yunus, Jonas).
J’attends vos remarques et vos critiques pour m’enrichir et me compléter…
Par Ali Abdou
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