De prime abord, sachez Mr Le SG de Beit-Salam que l'opposition n'a pas fait appel à la violence, celle-ci est du côté du régime que ...
De prime abord, sachez Mr Le SG de Beit-Salam que l'opposition n'a pas fait appel à la violence, celle-ci est du côté du régime que vous défendez. En revanche, l'opposition demande au peuple comorien de résister contre les oppressions, les injustices, les représailles et les violations de nos Institutions par le Colonel Azali Assoumani. Si c'est cela dont vous appelez 'appel à la violence' OUI, je vous l'accorde.
Docteur Sounhadj, SG de Beit-Salam, confortablement installé dans son bureau, nous explique que le Colonel Azali Assoumani est le deuxième Président Historique de notre pays, après le feu Ahmed Abdallah Abderemane. Il avance deux arguments :
1. Il dit qu'Ahmed Abdallah aurait proclamé notre indépendance et lancé les bases d'un jeune Etat Comorien grâce auquel il est devenu aujourd'hui Cardiologue, avec l'aide d'une bourse d'étude à l'étranger.
Docteur Sounhadj, combien il y a eu de privilégiés comme vous parmi la population comorienne lors de la dictature et le régime mercenarial de Abdallah ? Connaissez-vous le nombre de comoriens disparus pendant ce régime ? Je ne parle même pas de l'abominable assassinat de Mongozi Ali Soilihi qui a tué l'élan patriotique et révolutionnaire du jeune Etat comorien. Connaissez-vous le montant de la dette publique héritée de ce régime ?
2. Le deuxième argument c'est que Azali Assoumani aurait été à l'origine des accords de Fomboni grâce auxquels le pays aurait retrouvé la paix en 2001. Il rajoute que Azali aurait fait les assises nationales qui auraient permis de faire le bilan des 45 ans d'indépendance et de doter le pays d'institutions solides qui permettent une présidence tournante renouvelable et des primaires non pas insulaires mais nationales.
Cette déclaration est faite au lendemain d'une trahison historique de nos institutions qui prévoyaient la convocation du collège électorale le 23 novembre 2020, conformément aux dispositions de la constitution légale de 2001. Il fait cette déclaration au moment où le peuple manifeste dans les villes et villages sous différentes formes: tags, marché pacifique, barrage des routes pour exprimer son désarroi et son hostilité à ce régime....Enfin cette déclaration du cardiologue est faite quelques semaines après l'organisation d'une île morte à Anjouan pour exprimer son ras-le-bol face à un régime qui oppresse, réprime et bafoue les institutions de la République.
Dr Sounhadj, je suis d'accord avec vous sur un point : Vous êtes tous les deux, Azali Assoumani et vous, des privilégiés de notre Etat. Puisque notre pays vous a formé gratuitement et vous a octroyé, tous les deux, une bourse pour aller étudier à l'étranger et tant mieux pour vous. Néanmoins, sachez que le pays qui vous a formé pleure aujourd'hui pour ses milliers de jeunes sacrifiés à l'université des Comores, sans perspectives d'avenir, certains sont contraints à prendre l'exil pour espérer trouver une vie meilleure à l'étranger.
Le pays pleure pour ses milliers d'enfants qui meurent dans les hôpitaux à défaut d'oxygène et autres besoins vitaux. Le pays dont vous orgueillez de dirigez pleure encore pour ses enfants mal-nutris, mal-logés, mal-soignés...Ce pays dont vous vous orgueillez de dirigez pleure pour les multiples crimes, les injustices, les abus des biens sociaux, les dilapidations des fonds publics.
Le pays dont vous dirigez pleure pour votre surdité et votre orgueil, votre incapacité à ramener la paix et la sérénité dans le pays, votre indifférence face aux malaises de vos concitoyens qui demandent LA PAIX, LA JUSTICE ET LA SÉCURITÉ. Ces trois mots constituent la base d'une nation sans laquelle aucun développement n'est possible. AVEZ-VOUS LE. SENTIMENT QU'AUX COMORES IL Y A LA PAIX, LA JUSTICE ET LA SÉCURITÉ ? Alors ACCEPTEZ VOTRE ÉCHEC !
AHMADOU MZE SOILIHI (photo à droite)
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