L'ancien coach adjoint du SUA football, qui joua sous les couleurs agenaises et villeneuvoises avant de passer sur les bancs du SU...
L'ancien coach adjoint du SUA football, qui joua sous les couleurs
agenaises et villeneuvoises avant de passer sur les bancs du SUA et de
Golfech, Amir Abdou, est en passe d'écrire l'un des plus beaux exploits du
football moderne à la tête de la sélection des Comores.
L'ancien coach adjoint du SUA football, qui joua sous les couleurs agenaises
et villeneuvoises avant de passer sur le banc du SUA, Amir Abdou, est en passe
d'écrire l'un des plus beaux exploits du football moderne à la tête de la
sélection des Comores.
Après leur victoire 2 à 1 dimanche après-midi face au Kenya, les Coelacanthes
(surnom de la sélection comorienne) sont en tête de la poule G des
éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2022 (elle devait avoir lieu
en 2021 mais a été reportée en 2022 en raison de la pandémie liée au
coronavirus) devant l'Egypte, le Kenya et le Togo.
Il ne reste plus que deux
matchs à jouer dans cette poule et, sachant que les deux premiers sont
qualifiés, Amir Abdou et son équipe sont tout proches de qualifier leur petit
pays de moins d'un million d'habitants niché au cœur du canal du Mozambique,
en plein Océan Indien, pour la première fois en phase finale d'une grande
compétition.
Ce serait le fruit d'un énorme travail réalisé par Amir Abdou, qui entraînait
l'équipe française de Golfech-Saint-Paul-d'Espis en Division Honneur lorsqu'il
est devenu sélectionneur des Comores en 2014. Il était alors fonctionnaire
territorial au service jeunesse de la mairie de Bon-Encontre lorsqu'il a
accepté de relever ce défi. Des Comores, lui qui a vécu entre Marseille et
Bordeaux durant l'essentiel de sa jeunesse, Amir Abdou ne se souvenait que de
la saison passée au pays quand il avait 18 ans et qui lui avait permis de
prendre part à une finale de la coupe des Comores sous le maillot du Rapid
Club à Moroni, la capitale comorienne.
Reçu par le président de l'Union des Comores ce lundi
Le chantier comorien était énorme en 2014, lorsque Amir Abdou a pris les rênes
de la sélection qui pointait alors à la 198e place du classement des nations
de la FIFA. Six ans plus tard, au début du mois dernier, elle avait grimpé 65
échelons pour se retrouver 133e. Il lui a fallu fédérer derrière son projet de
nombreux joueurs comoriens expatriés évoluant dans les divers championnats
européens. Un pari réussi et soutenu par les bons résultats vite obtenus par
la sélection comorienne, malgré des conditions de préparation parfois
originales, comme en offre souvent le football africain.
On en veut pour
preuve les deux buteurs qui ont offert la victoire aux Comoriens dimanche face
au Kenya. El Fardou Ben Nabouhane qui a ouvert la marque évolue à l'Etoile
Rouge de Belgrade. Et Faiz Mattoir, passé par les équipes de jeunes à Lyon et
qui porte désormais les couleurs de l'AC Ajaccio, a clôturé le score.
Les résultats des Coelacanthes ont un énorme retentissement auprès des
expatriés vivant dans l'Hexagone ainsi que dans les Comores, comme en témoigne
l'invitation qui a été faite ce lundi matin à Amir Abdou par le président
Azali Assoumani. Il reste désormais deux matchs qualificatifs à jouer pour les
Comores, le 22 mars à domicile contre le Togo et le 30 mars en Egypte.
Un
match nul lors du premier match enverrait directement les Comores au Cameroun
pour la phase finale qui doit se dérouler en janvier 2022. En attendant cette
échéance si importante, Amir Abdou va puiser un peu de sérénité à
Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne) où il demeure désormais, avant de reprendre
son bâton de pèlerin pour sillonner l'Europe à la rencontre des pépites
comoriennes.
Baptiste Gay ©ladepeche.fr
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