Union des Comores Unité – Solidarité – Développement Conseil – National –Transition COMMUNIQUE ÏLE MORTE SUR ANJOUAN Hier, mercredi 21 oct...
Unité – Solidarité – Développement
Conseil – National –Transition
COMMUNIQUE
ÏLE MORTE SUR ANJOUAN
Hier, mercredi 21 octobre 2020, fut une journée mémorable dans la lutte engagée depuis la dernière mascarade électorale du 24 mars 2019. En effet, contre les mensonges et les manipulations du pouvoir, les citoyens comoriens de l’île d’Anjouan ont manifesté leurs hostilités au pouvoir dictatorial de Moroni, en restant chez eux selon la consigne communiquée pour une île morte. Ce fut une forme de désobéissance civile contre le régime dictatorial de Moroni qui a été largement suivie sur l’ensemble de l’île plus particulièrement dans la capitale Mutsamudu.
Sur l’île de Ngazidja, des soutiens divers ont été manifestés ici et là par des graffitis sur les murs et au sol, en guise de solidarité avec les manifestants pacifiques sur l’ile d’Anjouan. En effet, par peur des représailles et persécutions exercées jours et nuits sur l’île d’Anjouan, cette forme de manifestation pacifique a permis d’alerter le dictateur Azali ASSOUMANI que les anjouanais ne sont ni vendables ni soumissibles ni échangeables de quelques euros.
Le Conseil National de Transition exprime sa solidarité et son soutien aux anjouanais et invite toutes les organisations politiques et civiles à rejoindre cette dynamique lancée par nos frères pour exiger la restauration de l’Etat de droit, de la démocratie, des institutions démocratiques et des « accords de Fomboni », garants de la paix civile et la stabilité du pays.
La Communauté internationale en est témoin, le rejet de ce pouvoir par son peuple est sans appel. Les différentes formes de désobéissance civile se multiplient dans les mosquées et autres lieux publics. Le pays est au bord de l’explosion, l’économie est en berne, le pays est structurellement divisé, le chômage a atteint un niveau record, les crimes sous toutes ses formes explosent, les banques et sociétés d’Etat sont en faillites et rien ne laisse présager un lendemain meilleur pour une population désespérée.
Notre histoire politique récente a connu des rebondissements douloureux, avec des régimes dictatoriaux et mercenariats, mais jamais un régime n’a autant marché sur les institutions, martyrisé son peuple, limité les libertés, persécuté, dilapidé les fonds publics et emprisonnés arbitrairement. Pour la première fois dans notre histoire, un Gouverneur élu démocratique s’est vu arrêté et emprisonné arbitrairement, des anciens présidents emprisonnés arbitrairement, des vice-présidents, des députés et un Gouverneur déchus et forcés à prendre l’exil.
Le Conseil National de Transition réitère à la communauté internationale que la seule issue possible pour espérer préserver la paix civile reste le départ du Colonel Azali ASSOUMANI et l’ouverture d’un dialogue avant le 23 novembre, date butoir de la convocation du collège électoral, sous les auspices de la communauté internationale, laquelle garantira l’ouverture d’une transition pacifique afin de restaurer l’Etat de droit, les institutions démolies et l’organisation d’élections libres et démocratiques dans le respect des « accords de Fomboni »
Fait à Paris le 22 octobre 2020, vice-Président du CNT Me Larifou SAID
COMMENTAIRES