L’horrible assassinat du professeur français PATY nous concerne Les réseaux sociaux l’attestent incontestablement. A mon avis, on devrait e...
Les réseaux sociaux l’attestent incontestablement. A mon avis, on devrait examiner la question sous deux points de vue différents et complémentaires pour analyser l’horreur que constitue l’assassinat d’un professeur français qui a profondément ému l’humanité entière.
Le premier problème me semble-t-il porte sur l'intolérance.
On ne peut pas nier l'existence de plusieurs religions sans oublier l'athéisme. Tout croyant est convaincu que c'est sa religion qui mène vers le paradis. Doit-on pour autant imposer sa religion à tous ? Ce qui n’est pas possible. La question me semble-t-il devient comment cohabiter ensemble dans la paix et le respect mutuel ?
Autre question subsidiaire est-il possible de discuter des religions ? de faire de l'humour sur une religion ? Peut-on par une simple interdiction empêcher des gens de caricaturer des religions ? Bien évidemment cela ne sera jamais plaisant pour tout le monde, mais cela doit-il entraîner des condamnations à mort ?
L'histoire de la France devrait inspirer.
Il fut une époque où les Français (voire les européens) étaient presque tous des catholiques. On a vu l'intolérance surgir et prendre des formes excessives, l'horreur de l’inquisition. Le moindre écart était traité d’hérésie et conduisait à des tribunaux agréés par des papes qui ont mené des milliers de personnes à l’échafaud.
L’apparition d’autres religions, furent-elles chrétiennes, donna lieu à des guerres fratricides dont la barbarie et le coté sanguinaire dépasse l’entendement. Au moyen-âge en France les guerres civiles religieuses furent une véritable calamité nationale. C’est Henri IV avec son édit de Nantes du 25 juillet 1593 qui mit progressivement fin à aux tueries religieuses de masse de l'époque. .
Et que dire des croisades qui mirent face à face, durant plusieurs siècles, musulmans et chrétiens.
Heureusement que la situation a évolué. En France comme ailleurs, aujourd’hui Musulmans – Juifs – Chrétiens cohabitent renforçant leur compréhension mutuelle ou tout au moins s’y efforçant et tentant d’apaiser les esprits.
Question fondamentale : comment la société française (voire occidentale) produit-elle des monstres aveugles capables des pires abominations ?
Lorsque je suis arrivé en France en 1970, les religions ne provoquaient aucun problème. Dans les cantines scolaires, lorsque le plat principal était du porc, un autre plat était proposé aux musulmans sans que cela gêne qui que ce soit.
A l’époque les musulmans ne faisaient aucun bruit, ne réclamaient même pas le droit de pratiquer librement et au grand jour leur religion. Ils étaient émigrés, ils étaient des étrangers. Ils s’arrangeaient. Il y avait très peu de mosquées.
Cela n’est plus possible pour les français musulmans d’aujourd’hui. La liberté d’opinion, de culte est un acquis considérable pour toute l’humanité.
Mieux ou pire encore. Les jeunes, principalement maghrébins, de deuxième, troisième voire plus, sont français de droit et de cœur. Mais ils sont rejetés par la société française de multiples façons(école, logement, travail, ...). Ils sont tout le temps sur la sellette politique : immigrés voleurs, criminels, islamistes, etc. Boucs émissaires de choix ! Le Rassemblement National, devenu premier parti de France aggrave la situation tous les jours. Cela est un fait indiscutable.
Alors ces jeunes se cherchent une identité de substitution. Celle de leur pays d’origine qu’ils connaissent si peu, parfois pas du tout. La voie la plus facile pour eux pour se distinguer et s’affirmer, les amène à épouser la religion de leurs parents ou celle du pays auquel on les rattache. Ils embrassent l’islam, la plupart du temps sans conviction profonde. Rares sont ceux qui vont dépasser les frustrations et plonger corps et âmes dans l’islam. En tout cas ils deviennent le terrain de chasse des professionnels du terrorisme dit islamiste.
Facteur psychologique aggravant : la question israélo-palestinienne. Ces jeunes qui s’identifient au monde arable, opposent l’intégration réussie des jeunes juifs à leur exclusion. Ils assistent médusés à la large sensibilisation de l’opinion sur les massacres subis par les juifs alors qu’on ne parle jamais des horreurs commis contre les palestiniens par l’État israélien. On dénonce l’holocauste mais on oublie que Gaza est une prison à ciel ouvert de tout un peuple. La « traite des nègres » est mise entre parenthèse. Peut-on établir des échelles dans les crimes contre l'Humanité ? Ce deux poids-deux mesures les excèdent. Comment comprendre et accepter que l’on insiste sur les horreurs du passé en zappant complètement les horreurs d’aujourd’hui ?
Ils sont poussés vers la haine du juif et de l’occident ces jeunes se cherchent une identité de substitution. Celle de leur pays d’origine qu’ils connaissent si peu, parfois pas du tout. La voie la plus facile pour eux pour se distinguer et s’affirmer les conduit à épouser la religion de leurs parents ou celle du pays auquel on les rattache. Ils embrassent l’islam, la plupart du temps sans conviction profonde. Rares sont ceux qui vont dépasser les frustrations et plonger corps et âmes dans l’islam. En tout cas ils deviennent le terrain de chasse des professionnels du terrorisme dit islamiste.
Les plus fragiles d’entre eux tombent dans un fanatisme islamiste violent. Les divers mouvements fondamentalistes musulmans disposent des puissants moyens fournis par des riches pays « musulmans » et bénéficient de la complicité des services secrets des grands pays. C’est donc relativement aisé pour eux de monter des filières pour happer ces jeunes, les embrigader et en faire des instruments de guerre. Et il n’y a pas que les arabes et les noirs, même des jeunes occidentaux désabusés sont concernés. Ces jeunes se lancent alors dans un combat insensé pour imposer l’islam à partir d’ingrédients islamiques qui les rendent manipulables à souhait.
Pour ces jeunes, il ne peut pas être question de baisser la tête. Ils occupent l’espace publique, ils brandissent les signes extérieurs de leur religion, Ils affichent les « nombreux interdits » (voile, nudité de la femme, porc, alcool, etc.) avec arrogance. Ils veulent imposer la sharia. Ils tombent dans la provocation avant de dériver vers des extrémités plus dangereuses. Le Rassemblement National y trouve du grain à moudre pour nourrir sa démagogie populiste, entraînant dans son sillage la classe politique française.
Et la boucle est bouclée !
Et chez nous, aux Comores aujourd’hui ?.
Il convient d’y réfléchir. D’autant plus que l’islam tolérant hérité de nos ancêtres bat de l’aile.
Des « fundi » formés dans des pays musulmans sont venus créer des perturbations en voulant imposer des pratiques de leur ex pays d’accueil. Des « foundi » formés en Europe, jeunes en rupture de banc avec l’occident y ajoutent leur grain de sel.
En se proclamant imam, le président Azali aggrave l’instrumentalisation de la religion pour servir des visées politiques. Il semble avoir engagé une bataille contre un chiisme iranien (arrestations de pratiquants, destructions de lieu de culte, etc)
Résultat, La situation se complique au fil des mois. La difficulté à débattre de tout ce qui touche à la religion, même des simples protestations contre un usage excessif de sono dans les mosquées sont taxés d’hérétique, d’athéisme, etc.
Au final, il faudrait penser à l’enseignement approfondi de l’islam pour préserver notre pays des dérives criminelles.
Idriss (23/10/2020)
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