Le Kafir de Shongo Dunda menace avec brutalité la stabilité de la nation. On était le 05 avril 1977, le Kafir du Karthala traumatisa le pays...
Le Kafir de Shongo Dunda menace avec brutalité la stabilité de la nation. On était le 05 avril 1977, le Kafir du Karthala traumatisa le pays, bouscula le Hambou et calcina le village de Singani. Une éruption jaillît au-dessus du village, une coulée de lave continua son chemin pour atteindre l'océan. Dans son passage, il ne resta qu'une mosquée et un poste médical.
Les inquiétudes, les tremblements de terre, la pluie, la fumée, l'odeur, tout sembla à une punition aux imberbes qui dominèrent la société à l'époque. Un conflit de génération fût l'oeuvre de feu Ali Soilih, ancien président des Comores et originaire de Hambou. Le pouvoir étant aux mains des petits jeunes sans la moindre connaissance intellectuelle ont mis à genoux toutes les structures de la tradition avec une telle violence que l'on peut pas imaginer. La notabilité, la tradition, le respect, tout sembla disparaître.
L'histoire se répète, pour une encore fois, le berceau de nos malheurs se manifeste. La plaque de Shongo Dunda est bien chaude. Cette fois-ci, c'est la région entière qui est menaçante. La notabilité est conviée à Mitsoudjé pour un appel à l'ordre autour du Kafir de Shongo Dunda. Il est désormais le devoir de chacun et de chacune de respecter le drapeau des Comores, l'hymne national et le Kafir de Shongo Dunda.
Le pays est mis à genoux par un groupe de voyous. Aucun respect aux institutions, aucun respect à la population. Les bruits, les assassinats, la violence, la menace, tous les éléments sont là pour prouver que d'ici peu temps la coulée va atteindre l’océan. Les jours heureux se rapprochent.
MMADI MALIK HAKIM
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