Classement des pays africains selon l’attractivité pour les investisseurs : Les Comores derrière la Somalie

Spirale J'ai pris connaissance, avec un pincement au cœur, de ce classement de l’attractivité des pays plaçant les Comores derrière la S...

Spirale

J'ai pris connaissance, avec un pincement au cœur, de ce classement de l’attractivité des pays plaçant les Comores derrière la Somalie et au même rang que le Burundi.

Pour rappel, la Somalie a explosé en plusieurs morceaux suite à une longue guerre civile. Quant au Burundi, il a d'abord connu une rébellion sanglante avant de massacrer un demi-million de ses citoyens et de lancer des milliers d’autres sur les routes de l’exil.

Je plains nos maîtres coraniques. Eux qui ont mis tant d'énergie à nous inculquer, depuis le berceau, les vertus de l’’ijtihad d'une part ( l’effort individuel et permanent de s’améliorer en vue de rechercher par soi-même des solutions dignes aux difficultés rencontrées ) et de l’Ihsan d'autre part ( faire preuve de générosité et répandre le bien autour de soi).

Comment nous, ces enfants-là, avons pu renoncer à ce point ? Qu'allons nous pouvoir dire pour nous défendre au rendez-vous avec notre Créateur ? Il faut croire que nos cœurs ont été asséchés par 45 ans d'illusions et de faillites successives imputables à notre incurie collective.

Il est beaucoup question des Seychelles en ce moment. Je me souviens que lorsque des mercenaires ont tenté de destituer le président Albert René, ils ont été repoussés par la population. Et Albert René a pu travailler. On voit le résultat.

Mais quand un mercenaire a exécuté Ali Soilih, de nombreux Comoriens ont dansé dans les rues. Nous avons applaudi Bob Denard. Il fallait juste qu'un président quitte le fauteuil pour qu'un autre puisse l'occuper. Tel est le cycle de nos malheurs depuis 1975... "Tell children the truth", recommandait le regretté Bob Marley.

C'est toujours facile d'indexer les autres là où nous sommes tous responsables d'avoir mis en place un machin au lieu d'un Etat, qui s'en remet à des notables pour défendre ses symboles, qui poursuit sa spirale vers le fond entamée depuis une quarantaine d'années.

AMj