Il y a des situations où fermer ses yeux et se taire constitue un acte de lâcheté voire un crime. M. Ali Mhamadi, fier citoyen comor...
M. Ali Mhamadi, fier citoyen comorien, avait émigré vers l’Europe au tout début des années 80. Il s’était établi dans la ville de Hanovre en Allemagne, cité où il s’était choisie comme port d’attache pour travailler et gagner dignement sa vie.
De retour aux Comores pour passer ses vacances au début des années 90, M. Ali a acheté un terrain sis à Chezani au sud de Moroni appartenant à la famille de Mme Moinahalima Mhoudine, actuellement Sitty Farouata Mhoudine, gouverneure de l’ile de Ngazidja.
C’était le frère de la gouverneure, qui est aujourd’hui son conseiller privé, qui tenait le décamètre pour mesurer le terrain. L’acte de vente était passé avec les membres de la famille de Mme Sitty Farouata notamment sa mère Mme Moinahadidja Saïd Housseine et sa grande sœur Mme Anziza Mhoudine. Pendant près de 2 6 ans, M. Ali Mhamadi, l’acquéreur, occupait légalement et sans ambages ce terrain.
De retour aux Comores pour passer ses vacances au début des années 90, M. Ali a acheté un terrain sis à Chezani au sud de Moroni appartenant à la famille de Mme Moinahalima Mhoudine, actuellement Sitty Farouata Mhoudine, gouverneure de l’ile de Ngazidja.
C’était le frère de la gouverneure, qui est aujourd’hui son conseiller privé, qui tenait le décamètre pour mesurer le terrain. L’acte de vente était passé avec les membres de la famille de Mme Sitty Farouata notamment sa mère Mme Moinahadidja Saïd Housseine et sa grande sœur Mme Anziza Mhoudine. Pendant près de 2 6 ans, M. Ali Mhamadi, l’acquéreur, occupait légalement et sans ambages ce terrain.
Cependant, lorsque Mme Sitty Farouata fut nommée au poste de Commissaire au Genre par le Président Azali, elle avait entamé une procédure de revendication de ce terrain prétextant que ledit terrain lui appartient et qu’il a été illégalement vendu par sa famille. Mais en vain puisque la démarche n’avait pas abouti. La Justice ne lui a pas accordé cette fantaisie. M. Ali Mhamadi a en effet gagné tous les procès intenté par Mme Sitty Farouata.
Depuis que Mme Sitty Farouata est aux commandes de l’ile de Ngazidja, elle et ses enfants ne cessent de renchérir les provocations et de multiplier les scènes. Dans la journée du samedi 19 octobre 2019, des gendarmes se sont présentés dans les lieux et ont entamé une opération de démolition des maisons qui se trouvaient sur la parcelle. Ensuite, Madame la gouverneure a envoyé des engins pour terrasser les lieux. Une histoire rocambolesque qui pousse tout fier citoyen de ce pays à se poser les questions : Où sommes-nous ? Et où allons-nous ? Où est donc la Justice dans ce pays ? Où est le Droit ?
Il faut dire que cette affaire avilit sérieusement la justice de notre pays et porte un coup dur à la République et à ses Institutions.
Si véritablement ce terrain familial revenait exclusivement à Mme Sitty Farouata, comme elle le prétend, mais pas à toute sa famille, pourquoi ne s’est-elle pas présentée auprès de la Justice ou à la gendarmerie pendant la période de la procédure de vente pour l’annuler? Pourquoi a – t- elle attendu si longtemps après qu’elle a le pouvoir pour le revendiquer ? Toul le monde sait très bien que Mme la gouverneure a le pouvoir aujourd’hui et que sur son fauteuil royal elle peut bénéficier de toutes les complaisances. Et demain, quant elle tombera du haut de son piédestal ? Il faut bien qu’elle comprenne que la même pièce de sa monnaie lui sera retournée.
Et comme le chantait un artiste Congolais « le temps passe vite dans la peau d’un chef ». Nous tous, dans nos parcours, dans nos vies familiales, nous avons connu des hauts et des bas. Nous avons connu des moments étincelants, de plein faste et des périodes de vaches maigres. A un moment de notre vie, nous ou nos parents avons eu à vendre un bien familial pour une quelconque raison. Si aujourd’hui ça va très bien, cela n’est pas synonyme qu’hier ça allait très bien aussi. Ce n’est pas parce qu’un beau jour nous sentons la nécessité du bien que les parents ont eu à vendre que le droit nous donne la force et la légitimité de se l’aproprier.
Et comme le chantait un artiste Congolais « le temps passe vite dans la peau d’un chef ». Nous tous, dans nos parcours, dans nos vies familiales, nous avons connu des hauts et des bas. Nous avons connu des moments étincelants, de plein faste et des périodes de vaches maigres. A un moment de notre vie, nous ou nos parents avons eu à vendre un bien familial pour une quelconque raison. Si aujourd’hui ça va très bien, cela n’est pas synonyme qu’hier ça allait très bien aussi. Ce n’est pas parce qu’un beau jour nous sentons la nécessité du bien que les parents ont eu à vendre que le droit nous donne la force et la légitimité de se l’aproprier.
De toute évidence, tôt ou tard, la justice sera rendue sur cette affaire. OUI ! La vraie justice. Celle des honnêtes gens, celle des personnes civilisées, celle qui fait la promotion du bien et de la vertu, celle qui fustige les manipulations, celle qui blâme l’illicite. OUI ! La vraie Justice. Celle qui n’accepte pas la falsification de preuves.
Il convient toutefois de rappeler que certains magistrats au barreau de Moroni sont conscients de la gravité de la situation et s’indignent déjà des manœuvres menées jusqu’ici. Ils incriminent les bassesses, les mesquineries et les manigances qui se trament à la fois au Palais de Justice et au Service des Domaines.
Nous voudrions donc interpeller les autorités de l’Etat, la Justice et l’opinion publique, ici et ailleurs, pour que l’audience prévue sur cette affaire ne passe pas inaperçue. Il faut rappeler qu’une audience était initialement prévue le 15 juillet dernier mais elle a été reportée au 12 août 2020. Elle a ensuite été reportée au 16 septembre prochain.
De toute évidence, M. ALI Mhamadi et ses proches ne laisseront pas planer longtemps le déni de justice. Cela va sans dire qu’ils useront de tous les moyens réguliers et légaux pour que la vraie justice soit rendue sur cette affaire.
Je voudrais enfin rappeler que le Président de la République, son Excellence M. AZALI Assoumani, a eu à rappeler récemment lors d’une rencontre avec les entrepreneurs du pays qu’un étranger ne peut jamais investir dans un pays où la Justice est dévoyée.
Il mettait en garde tous les magistrats contre tout acte de dérapage judiciaire qui pourrait faire tache d’huile ici et ailleurs et porter un sérieux coup à la Nation. Nous osons espérer que les juges feront allégeance au discours du Chef de l’Etat et sauront redorer l’image de notre Justice en restant au-dessus de la mêlée et du tripatouillage.
Il mettait en garde tous les magistrats contre tout acte de dérapage judiciaire qui pourrait faire tache d’huile ici et ailleurs et porter un sérieux coup à la Nation. Nous osons espérer que les juges feront allégeance au discours du Chef de l’Etat et sauront redorer l’image de notre Justice en restant au-dessus de la mêlée et du tripatouillage.
Abdou Abdillah Moumine
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