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Photo ©️Y.M |
Le Quotidien racontait ce jeudi la ruée vers les laboratoires d’analyses médicales de l’île, où l’on prodigue 1 600 tests par jour en moyenne. Mayotte, 270 000 habitants, ne dispose que d’un de ces laboratoires privés. Un laboratoire qui de surcroît est en grève…
« Nous n’entamerons aucune forme de négociation tant que les grévistes bloqueront le laboratoire, empêchant les non-grévistes de travailler et les patients d’accéder au laboratoire », tonnent les docteurs Didier Troalenle et Pierre-Emmanuel Bonnave qui dirigent le seul et unique laboratoire privé d’analyses médicales de Mayotte. Des propos rapportés par le Journal de Mayotte, qui revient sur la genèse de cette grève, le 15 juillet.
Pour rappel, les salariés du laboratoire privé de Mayotte sont tous les jours dans la rue car ils demandent l’application des grilles des salaires de la convention nationale des laboratoires. Les grévistes demandent également des locaux, une augmentation de la prime d’activité et surtout de meilleures conditions de travail.
Risques sanitaires
« Nous avons décidé de nous mettre en grève illimitée car nous avons signé un protocole qui n’est toujours pas respecté aujourd’hui, » a indiqué Ben Housman Abdallah à Mayotte Hebdo. Le représentant du personnel et co-secrétaire général du syndicat Sud Santé Sociaux Mayotte dit qu’il ne lâchera rien puisque ces demandes remontent à 2019.
À l’heure où le Covid fait de nombreuses victimes, ils ne sont plus que cinq salariés au lieu de huit, car les démissionnaires n’ont pas été remplacés. La charge de travail ne cesse d’augmenter. Pour crier leur désespoir l’unique solution a ainsi été le blocage. Procédé mal vécu du côté de la direction. « Nous respectons le droit de grève, mais nous condamnons fermement le blocage des patients et les menaces de certains grévistes qui sont agressifs », soulignent les directeurs dans le Journal de Mayotte.
Ces derniers alertent les grévistes sur les risques sanitaires qu’engendre une telle grève. Des femmes enceintes, des personnes souffrant de pathologies graves sont parfois refoulées. L’unique moyen pour les grévistes de se faire entendre...
Par LeQuotidien.re
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