Un Point de Vue de Mme Nafhat Said Mohamed, Mère de Famille, Infirmière à Paris, Une des Responsable de l'Association Petit Z'ang...
Un Point de Vue de Mme Nafhat Said Mohamed, Mère de Famille, Infirmière à Paris, Une des Responsable de l'Association Petit Z'anges des Comores.
VIOL SUR MINEUR(E)S, UN FLEAU SOCIAL
Définition : le viol est l'acte par lequel une personne est contrainte à un acte sexuel (le plus souvent un rapport sexuel) par la force, surprise, menace, ruse ou plus largement sans son consentement.
Rien qu'en ce début d'année 2020, le service d'écoute à enregistré plus de 38 cas de viols sur mineur(e)s aux Comores, En 2019, pas moins de 200 filles ont été abusées sexuellement. Ce chiffre montre à quel point nos enfants sont en danger permanent. Nul n'est à l'abri.
Il n'y a pas un jour sans que nous assistions à des agressions et abus sexuels d'une violence inouïe. Le témoignage effarant d'une petite fille de 9 ans violée par son maître d'école ou celui d'une fille violée par 5 jeunes adolescents témoigne de la cruauté de ces actes.
Des pédophiles brisent la vie de nos enfants et par ricochet celle de tout un peuple dans l'indifférence totale.
Face à ce terrible fléau qui déshumanise notre société et détruit pour toujours la vie de nos petits anges, notre silence est complice. Personne ne peut, sous aucun prétexte, ignorer ce drame, l'ampleur et la gravité des faits suffisent pour rompre le silence.
La politique de dénonciation et de prévention mise en place par un certain nombre d’associations ne suffit pas à protéger contre le viol. Les violeurs sont souvent protégés par leur statut ou leurs familles. Ce sont des pères, frères, oncles, cousins et maîtres d'écoles, des notables ou des foundis . 90% des agressions sexuelles sont commis par un membre de la famille.
Il faut une prise de conscience collective à tous les échelons de la société pour éradiquer ce fléau.
Les muftis et théologiens ne peuvent fermer les yeux sur cette situation alors qu'ils sont censé enseigner la morale religieuse et transmettre la parole divine.
Le gouvernement et les autorités judiciaires ne peuvent continuer à protéger des malfrats au détriment du peuple. Il faut impérativement qu'il y ai des textes de lois et des sanctions mise en place concernant le viol.
Comment un(e) enfant peut respecter et se sentir en confiance face à une autorité qui ne l'a pas protégé lorsqu'il était en danger ?
Les parents ne doivent en aucun cas rester silencieux face à ses actes par peur de représailles ou par honte.
Enfin,il faut que les multiples associations s'unissent pour le même combat afin d'agir efficacement. ©️Hayba fm
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