Répétitions au stade de Hombo pour la fête du 6 juillet ©HZC Les Comores célèbrent, lundi 6 juillet, leur 45e fête de l'indépendanc...
Répétitions au stade de Hombo pour la fête du 6 juillet ©HZC |
Anjouan, île également d'où aurait dû être issu le prochain chef de l’État si le référendum de 2018 n'avait pas permis, au président Azali, de briguer deux nouveaux mandats. Ses opposants politiques ont annoncé leur intention d'organiser leur propre cérémonie, celle-ci sur la Grande Comore. Les autorités ont multiplié les avertissements et les mises en garde pour les dissuader de le faire.
Pour célébrer les 45 ans d’indépendance des Comores, le porte-parole du gouvernement a annoncé un comité restreint de 250 personnes.
« Beaucoup trop », répond l'opposition qui rappelle que le pays est toujours en état d'urgence sanitaire, puisque sous couvre-feu à 20h00.
L'opposition avait d'ailleurs appelé à une contre-cérémonie, ici, en Grande Comore aux abords de la capitale, une épine dans le pied du gouvernement qui avait déjà transféré un important contingent militaire pour le dispositif de sécurité déployé sur l’île d’Anjouan.
Plusieurs communiqués ministériels et arrêtés préfectoraux rappelant l’interdiction de rassemblements de plus de vingt personnes ont été diffusés. Le Procureur de la République a également tenu, samedi 4 juillet, un bref point de presse durant lequel il a cité nommément quatre personnalités de l’opposition accusées de fomenter des troubles à l’ordre public, en prévoyant de s’attaquer notamment à des ministères, le lundi 6 juillet.
Deux de ces quatre personnalités de l’opposition ont été entendues par les gendarmes, dans la foulée. Si aucune infraction n’a été constituée, cette intervention du procureur souligne bien les tensions qui pèsent sur la fête de l’indépendance comorienne.
Correspondante de RFI à Moroni, Anziza M’Changama
Par RFI
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