LE 6 JUILLET A ANJOUAN, N'EST-CE PAS UN CRIME ? Même si Anisse, le gouverneur rampant ne l'a appris qu'à la radio, Azali ...
LE 6 JUILLET A ANJOUAN, N'EST-CE PAS UN CRIME ?
Même si Anisse, le gouverneur rampant ne l'a appris qu'à la radio, Azali a décidé de célébrer sa fête du 6 juillet à Anjouan, pour les 45 années d'indépendance de l’Union. On doit se demander bien pourquoi.
Est-ce parce qu'il accorde de l'importance à Anjouan et aux Anjouanais, parce qu'il a à cœur de montrer l'égalité de chances qui existe entre les 3 îles, de manifester l'esprit de justice économique et sociale établi par son pouvoir ?
Poser la question c'est déjà y répondre, tant la réalité du déséquilibre économique et social entre Ngazidja et les autres îles, est patente, tant la poigne politique et répressive de Moroni, est lourde sur Anjouan. A l'évidence, il faut chercher les raisons de ce choix ailleurs :
- 1- D'abord, il s'agit pour la dictature d'Azali d'étaler sa force et montrer ses muscles aux Anjouanais pour les menacer, les mépriser et les intimider à l'approche du « tour présidentiel d'Anjouan en 2021 » qu'il a d'ailleurs supprimé par son coup d'État institutionnel.
Ce faisant, il confirme les propos d'un de ses salopards Belou, qui appelait les opposants à préparer leur testament. Mais cela montre aussi qu'il a peur : « je ariyao ? »
- 2- Une autre raison se trouve contenue dans la politique hégémonique, chauvine, criminelle et anti-anjouanaise même d'Azali : ou il faudrait nous expliquer comment on peut organiser une célébration de masse dans un contexte de pandémie de Covid-19, dans un pays sous-développé où le pouvoir s'est montré complètement défaillant en matière de prévention, de dépistage, de suivi et de traitement de cette terrible maladie qui continue à faire des ravages dans des pays autrement plus riches et plus préparés et qui a enterré plus 500 000 morts dans le monde ?
Azali ne vise-t-il pas la contamination des Anjouanais, par tous ces gens venus des 4 coins de l'archipel ?
Ne veut-il pas embraser Anjouan et tout l’archipel par des départs de feu épidémiques multiples ?
A-t-on vraiment affaire à un homme qui a encore toute sa tête ou à un criminel mégalomaniaque complètement obsédé par son maintien au pouvoir envers et contre la vie des citoyens ?
En tout cas, les Anjouanais ont intérêt de rester chez eux pour limiter les risques de propagation du Covid-19 et manifester aussi toute leur désapprobation et leur dégoût face à ce pouvoir.
Mais en tant qu'Anjouanais soucieux des intérêts fondamentaux d'Anjouan, nous devrons évoquer une autre question importante d'actualité, celle de l'incarcération d'opposants, de leur interdiction de circuler, ou de leur exil, sans autre forme de procès, sans parler des assassinats, des tortures, des humiliations et de la violence quotidienne exercée par les tortionnaires d'Azali à Anjouan.
Le maintien en prison des opposants politiques sans procès à l'instar de Sambi et toute cette dérive dictatoriale, en dehors de justification juridique, relève de l'arbitraire d'une politique dictatoriale de négation des droits fondamentaux de l'homme.
Ceci étant dit, il faut relever quelque chose d’insupportable, à savoir la dictature de la salive et médiatique que cherchent à imposer les inconditionnels de Sambi sur toutes les questions politiques ou sociales à Anjouan et surtout à Mutsamudu.
Pour ceux-ci, toute question ne peut être envisagée que sous le prisme de Sambi : sans cela, on est considéré complices d'Azali et ennemis d'Anjouan et du peuple anjouanais. D’ailleurs, ils oublient que ce sont bien eux qui ont emmené Azali au pouvoir.
Non, non, Messieurs, Sambi n'est ni un saint, ni un « cadeau de Dieu » comme disent certains et il traîne de nombreuses casseroles comme d'autres présidents : par avidité il s'est attribué de terrains au détriment de l'intérêt général en particulier (Dindrihari, maison Kokar...) ou a disposé par arrogance des propriétés d'autrui, sans descendre plus bas.
N'insultez pas notre intelligence en disant que Sambi a payé ceci ou cela de sa poche alors qu'il utilisait les moyens de l'État et de toute la manne reçue à profusion de l'extérieur, au nom de l'État.
Et n'est-ce pas lui qui a commencé la mise à mort de l'autonomie des îles en organisant le 25 mars 2008, le débarquement de troupes armées étrangères à Anjouan, et en incarcérant et en torturant des dizaines, voire des centaines de militaires et civils anjouanais des mois et des années durant ?
N’est-ce pas lui qui a donné le coup de grâce à cette même autonomie, le 23 mai 2009 en modifiant la constitution issue du processus de réconciliation nationale à Fomboni, adoptée par référendum le 23 décembre 2001, et en abrogeant de fait la présidence des îles, leur constitution spécifique, leurs prérogatives et tous les autres acquis de la révolution anjouanaise ?
Alors il faut savoir garder sa raison et la vraie mesure des choses.
Il n’y a de messie et de sauveur contre ses ennemis que le peuple Anjouanais lui-même, debout comme un seul homme pour se libérer de toute oppression et prendre sa destinée en mains.
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
Anli Yachourtu Jaffar
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